Dans un entretien accordé au quotidien régional français, La Voix du Nord, Cheikh Yérim Seck regrette la “démarche unilatérale du Président Macky Sall”, après le report de l’élection présidentielle.

“Le Sénégal n’est pas formaté pour l’autorité, a indiqué l’ancien journaliste de Jeune Afrique. Nous avons une longue tradition de manifestations, d’émissions libres de radio et de télévision, de libertés politiques et syndicales. Sur la forme de l’initiative présidentielle pour le report, il y a tout de même à redire. Au lieu d’une démarche unilatérale, on aurait pu commencer par le dialogue”.

M. Seck a par ailleurs analysé le contexte qui a conduit Macky Sall à trancher pour une décision aussi controversée : “L’idée de reporter le scrutin à la dernière minute peut en effet heurter. Surtout que dans l’histoire du Sénégal, l’élection présidentielle s’est toujours tenue à la date constitutionnellement fixée. Mais des injustices flagrantes ont changé la donne.

La désignation du Premier ministre, Amadou Ba, comme successeur, a provoqué des remous au sein du parti présidentiel où certains le considèrent comme un militant de la 25ème heure. La rivalité dans le camp présidentiel n’a jamais cessé. Ce contexte n’est pas étranger au report”.