Le ministre gambien de l’Environnement a confirmé cette semaine la saisie de 22 conteneurs remplis de grumes ainsi que l’arrestation du présumé exportateur.

Accusé de complicité voire de négligence dans lutte contre la coupe abusive de bois en Casamance et son exportation via le port de Banjul, que les deux pays s’accordent de combattre ensemble, les autorités gambiennes semblent désormais prêt à donner des gages.

A en croire le ministre gambien en charge de l’Environnement, la surveillance a été renforcée sur les différents post frontaliers et les dépôts de bois identifiés dans la capitale.

Actuellement plusieurs personnes sont sous les verrous dans le cadre de la lutte contre le trafic de bois, révèle la tutelle. «Nous avons saisi 22 conteneurs de bois rose récemment sur deux sites situés sur la périphérie de Banjul. Nous avons également saisi plus 400 troncs d’arbres le long de la frontière sud entre le Sénégal et la Gambie», s’est félicité Lamin Dibba, ministre gambien de l’Environnement.

Tout en assurant que son pays est loin d’être complice, le ministre gambien de l’Environnement souligne que le trafic de bois est une question complexe héritée du précédent régime. «Je crois qu’on nous fait un mauvais procès. Nous avons trouvé cette question pendante ici. Il fallait s’y prendre avec beaucoup de tact car de nombreuses personnes en ont fait leur business et y avaient lourdement investi. C’est ce que nous avons fait ces trois dernières années».

À en croire la tutelle, le gouvernement a, dans un premier temps, permis à tous ceux qui avaient des stocks de bois de pouvoir les écouler avant de couper le robinet. Cependant, l’on reconnait à demi-mot que malgré l’interdiction, des individus mal intentionnés tentent toujours d’utiliser des moyens illégaux pour exporter du bois via le port de Banjul.

Et le ministère de révéler que le procès contre les trafiquants s’ouvre la semaine prochaine et tout est mis en œuvre pour «une punition sévère et exemplaire»