Le leader du mouvement Agir, Thierno Bocoum, considère que la démarche adoptée par l’Assemblée nationale pour lever l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko n’est pas conforme à la loi. En premier ressort, il juge inconcevable le fait que le bureau de l’Assemblée ait « délibéré sur la levée ou non d’une immunité parlementaire » parce que « cet attribut est uniquement réservé à la plénière de l’Assemblée ».
Thierno Bocoum pense que le Bureau s’est permis d’adapter une modification en France de la même loi dans le contexte sénégalais. Chose qui est selon lui « une faute grave de la part du Bureau de l’Assemblée Nationale ».
Autre défaillance notée par le politique, c’est la « saisine de la commission des lois pour mettre en place une commission ad hoc ». Thierno Bocoum indique, en citant l’article 34 du règlement intérieur, qu’en réalité, « une commission ne peut en aucune manière mettre en place une autre commission ». En outre, les membres de ladite commission doivent être choisis par l’Assemblée nationale suivant les dispositions de l’article 34.
Poursuivant, Thierno Bocoum revient, en citant l’article 52, sur la démarche décrite par la loi s’agissant de la levée de l’immunité parlementaire d’un député et précise que dans cette affaire ce sont les législateurs qui violent la loi.