C’est devenu un phénomène qui a fini par prendre de l’ampleur, pour ne pas dire, son essor depuis les années 2000. Tant il est passé de mode. Il ne se passe pas une semaine sans qu’on ne voie l’organisation de Journée(s) Culturelle(s) dans la capitale sénégalaise, Dakar, organisée à l’honneur d’un défunt dignitaire religieux. Pour Serigne Khassim Mbacké, petit-fils de Serigne Bassirou Mbacké Ibn Serigne Touba Khadimou Rassoul, il est grand temps de mettre un terme à ces pratiques qui ne riment pas avec l’Islam : «Je commencerai par formuler d’ardentes prières pour contrer cette nouvelle pathologie, le Coronavirus, qui sévit dans le monde et qui a fini par entrer dans notre pays. Que Dieu nous épargne de ce fléau aux conséquences désastreuses », a-t-il dit avant, de poursuivre : «Ce nouveau phénomène, je veux dire, l’organisation de Journées Culturelles Religieuses doit attirer notre attention à tous. Il a fini d’atteindre des proportions inquiétantes. Aujourd’hui, c’est la ruée vers Dakar pour tenir ces genres d’événements qui ne riment à rien. Pourquoi pas à Touba ou Diourbel ? Ces après du gain facile ont bien calculé leur modus operandi. Souvent, c’est une seule personne qui se dit ou se réclame fils et/ou petit-fils qui organise ces manifestations dans le seul dessin de pouvoir récolter de l’argent. Tout ce qui est récolté dans ces Journées sert d’argent de poche pour leurs maîtres d’œuvre qui se rendent, ensuite, à l’étranger (Maroc, France, etc.) pour se prélasser dans des hôtels si luxueux. Serigne Touba n’aurait jamais cautionné cela car, les fonds qu’ils encaissent, au lieu de servir l’Islam et le Mouridisme, va être investie dans des activités salaces, de luxure », s’explique Serigne Khassim Mbacké. Il interpelle l’Etat : «L’Etat doit agir sans faiblir. Il ne doit pas les aider à exploiter davantage les pauvres citoyens talibés qui, continuent de se débrouiller pour survivre .Il faut qu’ils arrêtent. Serigne Touba, lui, connaître ses serviteurs… », a laissé entendre le jeune Mbacké.