En Mauritanie, l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz est entendu depuis lundi 17 août par la Direction de la lutte contre les crimes économiques et détenu à la direction de la Sûreté nationale.

Dans un communiqué, le parquet a clarifié le motif de sa convocation et le cadre dans lequel celle-ci a eu lieu, en réponse à ses avocats qui ont dénoncé une séquestration et un traitement dégradant infligé à leur client.

Le parquet dit vouloir répondre à ceux qui veulent « influencer négativement la procédure ». Il assure que l’enquête préliminaire est menée conformément aux lois en vigueur. Et que « le prévenu » a été informé de tous ses droits, y compris du droit de sa famille à lui rendre visite.

Comme tous les prévenus, l’ancien président mauritanien a aussi le droit de rencontrer ses avocats, précise le parquet. Avant d’ajouter : cela ne veut pas dire nécessairement que l’avocat participe aux opérations d’enquête menée par les officiers de police judiciaire.

Une réponse qui ne satisfait pas ses avocats justement, qui disent ne pas avoir la même interprétation de la loi et qui se plaignent toujours des conditions de détention de leur client.

Sur le motif de la convocation qui n’avait pas été spécifié lundi 17 août, le parquet confirme que c’est bien suite aux conclusions de l’enquête parlementaire sur les années pendant lesquelles il était au pouvoir que l’ancien président doit être entendu.