À l’occasion des fêtes de Pâques, je voudrais revenir sur la vie et l’œuvre de l’archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye, homme de foi à la grande sagesse et humilité, qui a toujours été engagé pour la promotion de la paix et la préservation de la cohésion nationale.

Né le 28 octobre 1948 à Fadiouth, c’est dans son village natal qu’il accomplit ses études primaires avant de rejoindre le petit séminaire Saint-Joseph de Ngasobil, une institution dont les bancs ont accueilli aussi le Président Léopold Sédar Senghor et le Cardinal Hyacinthe Thiandoum.

Il poursuit, par la suite, ses études aux prestigieux cours Sainte-Marie de Hann où ont été formés, entre autres, le cardinal Théodore Adrian Sarr et Alpha Oumar Konaré, ancien président du Mali.

Après avoir obtenu son baccalauréat, il poursuit son parcours académique au Grand Séminaire François Libermann de Sébikotane, puis au Grand Séminaire Saint-Cœur-de-Marie d’Anyama en Côte d’Ivoire, avant de continuer ses études à l’Université de Fribourg en Suisse, où il obtient un diplôme en théologie.

Après son retour au Sénégal, il est ordonné prêtre le 21 août 1977 dans sa ville natale, Fadiouth. Par la suite, il est reçu à l’EBAF (École biblique et archéologique française) de Jérusalem d’où il sort diplômé en 1979. Il est alors nommé vicaire à la paroisse de Sainte Thérèse à Dakar, puis à la Cathédrale de Dakar en 1981. Doté d’une riche formation théologique, il sert sa communauté avec dévouement et solidifie son expérience pastorale.

En 1993, il entreprend des études doctorales en théologie, soutenant sa thèse en 1996 à l’Institut Catholique de Paris, intitulée « Jésus, Premier-Né d’une multitude de frères ».

En 2001, il est nommé évêque de Kaolack par le Pape Jean-Paul II, succédant à Monseigneur Théodore Adrien Sarr. En 2012, il est élu président de la Conférence des Évêques du Sénégal, de la Mauritanie, du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau. En 2014, il succède une fois de plus à Monseigneur Théodore Adrien Sarr, cette fois-ci en tant qu’archevêque de Dakar.

Homme de culture et doté d’une grande érudition théologique, Monseigneur Benjamin Ndiaye se distingue également comme un guide spirituel pour sa communauté, faisant preuve d’une profonde empathie et d’une humilité exemplaire. Ses sermons touchent non seulement les aspects de la vie spirituelle, mais aussi les défis de la vie quotidienne et les réalités de notre époque.

Engagé pour la cohésion nationale, Monseigneur Ndiaye n’a jamais hésité à prendre la parole lors des moments critiques de la vie nationale. Récemment, il a exprimé son inquiétude face à un possible report de l’élection présidentielle, soulignant l’importance du bien-être des populations et de la liberté d’expression.

Il a également appelé à la paix et à la concorde lors des élections, encourageant des processus électoraux paisibles et transparents. De plus, il a invité le nouveau Président à œuvrer pour la réconciliation nationale, démontrant ainsi son engagement envers l’unité et la stabilité du pays.

Très attaché à la paix et à la cohésion sociale, il a suivi les traces de ses prédécesseurs, tels que le cardinal Thiandoum, dans la promotion du dialogue entre religions et l’entente entre les différentes communautés. Je cite en conclusion, ses propres paroles, pleines de sagesse:

«On est au sein d’un peuple très religieux qui est certainement marquée par une histoire traditionnel religieuse mais qui a su s’ouvrir aussi au religion révélée, à l’Islam en premier lieu puisque l’islam est arrivé au Senegal depuis le XIe siècle, et beaucoup plus tard le christianisme mais dans une bonne cohésion et une entente fraternelle.

Il y a une culture locale qui favorise l’entente fraternelle. Elle est liée au fait que l’Islam qui est né au Sénégal et de type concrétisée, donc avec des chefs religieux musulmans à la tête qui ont une grande autorité morale. Je crois que cela continue à pacifier parce que c’est Chef musulmans sont comme des régulateur sociaux. Il s’y ajoute aussi une autre culture de cohésion; il y la parenté à plaisanterie etc. je pense qu’on au un certain nombre d’atout que certainement nous tenons de la tradition et qui permettent de le vivre ensemble».

Et parlant, de façon générale, de l’Humanité:

«Chaque être humain est un frère une sœur. On ne peut pas au nom de Dieu vouloir sacrifier les autres parce que c’est Dieu qui fait justement que nous sommes unis et que nous sommes ensemble et que nous devons nous reconnaître comme frères et sœurs».

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