Il y a un an, disparaissait le leader historique du PIT, Amath Dansokho. A la veille de l’alternance de 2000, sous Abdoulaye Wade…, il a souvent joué un rôle décisif pour aider à monter de grandes coalitions. Patriote ardent, il n’était pas obnubilé par les ors du pouvoir. Il a toujours observé une posture de veille et d’alerte. Ce fut le cas en 1994, au lendemain des évènements du 16 février. Seul Dansokho a eu le courage politique de sensibiliser Abdou Diouf sur le danger qui guettait le Sénégal, à cause des querelles qui minaient le Parti socialiste.

Voici, à ce propos, les confidences de Amath Dansokho à Abdou Diouf, rapportées par feu Marcel mendy dans son livre Wade et le Sopi: la longue marche.

 

« Les Moustarchidines n’auraient pas pu faire ça, s’il n’y avait pas de failles dans le gouvernement. Oui, ils n’ont fait que s’engouffrer dans une faille béante de contradictions au sein de votre parti…Le Parti socialiste est devenu un danger pour le Sénégal…Les conflits au sein de votre parti sont devenus des dangers pour le pays, monsieur le président.

Il fallait faire sortir Djibo. Cette opération a été tout à fait facilitée avec des complicités. Il fallait démontrer que Djibo Ka a failli. D’ailleurs, à partir de là, il n’était plus en odeur de sainteté. Et après cette audience…Et après cette audience, quand je suis rentré chez moi, Djibo m’a appelé pour me féliciter et me dire : «..Vraiment ce que tu as dit, c’est exactement ce qui s’est passé…j’ai voulu parler à la télévision, mais on m’en a empêché ».