Guérilla antijaponaise de Corée 

L’Histoire enregistre bon nombre de guérillas menées par les partisans pour la libération de leur nation, notamment celles de Grèce et de ex-Yougoslavie contre les agresseurs nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.

Surtout, la guerre des partisans coréens contre l’occupant japonais joue un rôle prépondérant.

Déclaration d’une grande guerre antijaponaise

Dans les années 1930, la Corée est tombée sous le joug des agresseurs japonais. L’affrontement entre la nation privée de son territoire et non soutenue par un arrière étatique et un concours extérieur et « le grand empire japonais » soi-disant l’une des Cinq puissances militaires du monde relève du miracle.

A l’époque, le Japon impérialiste allait de victoire en victoire et était tout ambitieux de réaliser son projet de « sphère de coprospérité de la grande Asie orientale ». Personne ne doutait de la puissance du Japon.

Dans cette conjoncture, s’opposer de front, les armes à la main, à l’empire japonais supposait un courage et un cran sans pareils.

Toujours est-il que le 25 avril 1932, le Général Kim Il Sung (1912-1994) fonda en région du Nord-Est de la Chine une guérilla populaire antijaponaise pour proclamer la guerre contre l’occupant japonais.

Les actions militaires dynamiques déployées par les partisans coréens avec à la tête le Général Kim Il Sung dans la région frontalière de la Corée et en Mandchourie firent les frais de la conversation de l’armée et de la police japonaises.

Engagé à plus de ses dix ans, soit pendant ses études scolaires, dans la lutte clandestine, il fut, déjà au moment où les Japonais préparaient pour de bon leur agression prochaine contre la Mandchourie, désigné comme un « individu » dangereux à leur politique asiatique. Ils ont argué qu’il était, primo, un dirigeant du mouvement estudiantin doué d’un rare talent d’organisation, secundo, jouissait tôt pour son âge du soutien de larges couches sociales, tertio, a su rallier un grand nombre de jeunes, se tenant à la ligne de libération coréenne au moyen d’une résistance armée à l’occupant japonais.

A l’époque, Akahada, organe du Parti communiste du Japon, relata sur la fondation de la guérilla antijaponaise coréenne : « Ils se rendirent compte que seul le renversement de l’impérialisme japonais mènerait à une indépendance authentique de leur nation. Cela est à l’origine de la lutte à outrance dynamique des partisans coréens et de la montée de la résistance de masse révolutionnaire en Corée intervenue après l’Evénement de Mandchourie. Les travailleurs du pays aussi se trouvent pour l’heure sous la grande influence morale de cette résistance partisane qui gagnait toute la Mandchourie. »

 

Guérilla dans la forêt

Pour abattre les Japonais, le Général Kim Il Sung fit appel à de nouvelles tactiques et méthodes de guérilla introuvables dans tous livres de guerre et guides militaires.

La guérilla coréenne était moins que rien à côté de l’armée japonaise du Guandong, troupes d’élite, forte d’un million d’hommes en Mandchourie. L’autorité militaire japonaise faisait fi d’elle comme une « goutte d’eau dans la mer ».

Est-ce bien vrai que la guérilla antijaponaise coréenne fût comme une « goutte d’eau dans la mer ».

La troupe japonaise Maeda, qui passait alors pour une «troupe  puissante », pour « une troupe forte en expédition punitive », tombée dans une embuscade tendue par le Général Kim Il Sung, fut entièrement écrasée dans la bataille de Hongqihe.

« Si j’ai ordonné à Maeda de punir une troupe coréenne, avoua Unami Hikojiro, son supérieur direct, c’est qu’il était célèbre comme un excellent guerrier et sa troupe comme une “troupe de tigres féroces” habile en opérations et plus disciplinée que d’autres unités. Mais cette troupe, y compris son commandant, fut anéantie en un clin d’œil. »

Surtout, la bataille de Pochonbo fit sensation au monde entier.

A ce sujet, les journaux, les radios et les presses du Japon et du « Mandchougouo firent une information exclusive sur la défaite des troupes japonaises dans la bataille de Pochonbo sous les titres tels que « Anéantissement à Pochonbo », « Poste de police criblé de balles ». Bon nombre de pays dont Chine, Russie et France en informèrent en plusieurs langues, propageant cette nouvelle sur le plan international.

A chaque échec dans leur « expédition punitive », des officiers de l’armée japonaise se plaignirent : « la troupe Kim Il Sung emploie des tactiques de combat originaux. Avec notre art militaire, jamais nous ne pouvons l’emporter sur les partisans coréens. » De surcroît, nombre de militaires et policiers confessèrent sans ambages : « le Général Kim Il Sung est un héros de la forêt ».

Le compte rendu sur l’opinion publique rédigé à l’époque par le « gouvernement général de Corée » relata : « les habitants en région frontalière coréo-mandchoue prièrent le Dieu pour que leur nouveau-né grandisse comme le Général
Kim Il Sung ».

 

Sous l’assistance du peuple

« La guérilla ne peut pas subsister coupée du peuple tout comme le poisson l’est hors de l’eau », c’est la maxime du Général Kim Il Sung qui résume le caractère populaire de sa guérilla antijaponaise.

Grâce à ce caractère, celle-ci, en dépit de la pire situation telle qu’elle n’était pas soutenue par l’armée régulière ni par l’arrière qu’est l’Etat, a su grossir ses rangs pour enfin sortir victorieuse de sa dure lutte d’une longue haleine.

Selon les renseignements acquis alors par l’ « équipe chargée d’une mission spéciale » japonaise, la discipline instaurée au sein de la guérilla coréenne pour le travail en direction des masses était très rigoureuse. Les partisans de la guérilla ne touchèrent jamais aux biens du peuple, quitte à se contenter, en cas de manque de vivres, d’herbes sauvages. Tant et si bien que le second, voyant en premiers les membres de sa famille, partagea avec eux joies et malheurs.

Ils passèrent la plupart du temps dans le maquis, mais ils nouèrent des liens étroits avec le peuple et luttèrent avec l’aide active de celui-ci. Il leur apporta un concours autant qu’ils pouvaient en disant que « le Général Kim Il Sung est en effet un dieu qui lutte aux côtés des gens du commun et leur prodigue mille bienfaits.

Le peuple renseigna la guérilla sur chacun des mouvements de l’ennemi. Les partisans, une fois informés de la situation de l’ennemi, dressèrent un plan d’opération détaillé pour l’écraser par une tactique d’embuscade.

L’assistance sincère du peuple joua un rôle important dans la victoire perpétuelle des résistants coréens patriotes coréens dans leur lutte contre les troupes japonaises.

Enfin, la Corée fut libérée le 15 août 1945.