Les plaintes ne cessent d’affluer à la Cour de justice de la République Française. En six semaines, celles-ci ont été multipliées par dix.

61 plaintes pour mise en danger de la vie d’autrui…

Qui sont les responsables dans la gestion de la crise du coronavirus ? À mesure que l’épidémie avance et que le déconfinement se précise, les Français n’hésitent plus à se plaindre à en croire Mediapart. Selon le média en ligne, 61 plaintes ont d’ores et déjà été déposées auprès de la CJR (Cour de justice de la République) « en rapport avec l’épidémie de coronavirus ».

Et ces plaintes qui visent des ministres, émanent de catégories socio-professionnelles différentes, que ce soit des médecins, infirmiers, policiers, détenus, malades du Covid-19, aides-soignants, associations ou encore parents de victimes.

Selon 20 Minutes, elles ont même été multipliées par six en un mois et demi. Parmi les visés également, des décideurs publics, à l’image de l’agence régionale de Santé. Pour beaucoup, ces plaintes ont comme objet la « mise en danger de la vie d’autrui ».

Le gouvernement Français se dit agacé

Selon les informations de 20 Minutes, une majorité d’entre elles vise le Premier ministre Edouard Philippe et le ministre de la Santé, Olivier Véran. Mais d’autres ministres sont concernés tels que Nicole Belloubet (garde des Sceaux), Muriel Pénicaud (Travail) ou encore Christophe Castaner (Intérieur).

La seule instance habilitée à les juger est la CJR, qui n’avait d’ailleurs « jamais connu pareille activité ». Pour un syndicat pénitentiaire interrogé par le média, la mesure est « symbolique » mais nécessaire pour « nommer les responsables ».

Du côté du gouvernement, ces plaintes agacent dans la mesure où la crise sanitaire n’est pas terminée. Et beaucoup estiment « bosser comme des fous », comme le rapporte une source à Matignon.

Le Figaro racontait dans la semaine que le Premier ministre s’était lui ému d’un « parallèle » fait avec Laurent Fabius, mis en cause dans l’affaire du sang contaminé et contraint à la démission. Reste à savoir quand et comment ces doléances seront étudiées, tant la procédure sera longue et délicate.