Eric Zemmour, chroniqueur sur CNews, pourrait-il être le “candidat surprise” à la présidentielle de 2022? Selon une enquête réalisée par L’Express, l’hypothèse gagne du terrain. Plusieurs proches affirment qu’il envisage plus que jamais de se lancer dans l’arène politique, dans l’espoir d’éviter le remake Macron-Le Pen qui se profile au deuxième tour.
 
L’hebdomadaire L’Express a consacré une enquête en trois volets à la tentation présidentielle d’Eric Zemmour. Il en ressort que le polémiste n’a sans doute jamais été aussi proche de faire le grand saut en politique. “Zemmour a une idée derrière la tête”, confie Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France et proche d’Eric Zemmour, qui lui aurait demandé, d’après Le Point: “À ma place, que ferais-tu pour la présidentielle?”.
 
Pour Robert Ménard, maire de Béziers et ami du polémiste, Zemmour pourrait être celui qui est capable de créer cette union des droites pour vaincre Macron. “Il faut trouver quelqu’un. Eric Zemmour, je lui fais confiance. Il incarne quelque chose”, déclarait-il sur le plateau du Figaro Live, le 27 janvier dernier. Il y a aussi Jacques Bompard, maire d’Orange, qui affiche déjà son soutien à Eric Zemmour sur sa page Twitter. “Je soutiens Eric Zemmour”, lit-on sur sa photo de couverture. Ces deux personnalités activeraient leurs réseaux au service de Zemmour.
 
Bribes de programme
Dans l’émission Face à L’info sur CNews, le polémiste diffuse “chaque soir des éléments d’un éventuel programme politique”, écrit encore L’Express, notamment la suppression du droit du sol ou la préférence nationale. Les audiences de l’émission présentée par Christine Kelly cartonnent depuis l’arrivée très commentée du journaliste sur la chaîne d’info en continu.
 
Zemmour a toujours estimé que Marine Le Pen n’avait aucune chance face à Emmanuel Macron au deuxième tour de la présidentielle, se heurtant au fameux plafond de verre. “Pour contrer Macron en 2022, Il y a deux stratégies : l’alliance des populistes, ou l’union des droites. Moi je pense qu’il faut faire les deux, une union des droites avec un électorat populaire”, déclarait-il dans Valeurs Actuelles en août dernier.
 
“Ce n’est pas ici et aujourd’hui que je vais le dire”
Malgré la rumeur qui enfle, la présidente du Rassemblement National ne semble pas accorder beaucoup de crédit à une candidature de Zemmour. “Il y a vouloir et il y a pouvoir. Quand j’étais jeune, je voulais être Miss France”, aurait-elle confié ironiquement en interne.
 
Quant au principal intéressé, il ne dément pas, mais ne dévoile pas (encore) ses cartes. Interrogé par Alain Duhamel sur ses intentions présidentielles lors de l’émission Paris Première fin janvier, il avait botté en touche: “Ce n’est pas ici et aujourd’hui que je vais le dire”.