La Chine recourt de plus en plus aux dépistages Covid-19 rectaux pour tester les sujets à risque ainsi que les voyageurs arrivant de l’étranger. Une mesure qui ne plaît pas à tout le monde.

Si vous avez eu droit à un test Covid, vous savez à quel point il est désagréable de se faire gratter avec un long coton-tige. En France, comme dans la majorité des pays du monde, les tests de dépistage du coronavirus sont effectués par frottis dans le nez ou la gorge. Mais ce n’est pas la seule option : en Chine, on recourt de façon croissante aux dépistages… rectaux. Une méthode “qui fait polémique car elle en rebute plus d’un”, indique l’AFP, reprise par Le Dauphiné, ce 27 janvier 2021.

Selon la télévision publique CCTV, des résident.e.s de plusieurs quartiers de Pékin ont déjà été soumis.e.s à un écouvillonnage rectal. La mesure est également imposée aux personnes placées en quarantaine obligatoire dans les hôtels, notamment, des voyageur.se.s en provenance de l’étranger. Mais pourquoi ce test a priori curieux ?

Le test anal plus efficace que le test nasal ?

Selon Li Tongzeng, médecin de l’hôpital You’an de Pékin interrogé par la télévision chinoise, le dépistage rectal “permet d’augmenter le taux de détection des personnes infectées”. Comme le rappelle l’AFP, le coronavirus reste en effet présent plus longtemps dans l’anus que dans les voies respiratoires. Une étude parue en août 2020 dans la revue Future of medecine corrobore cette affirmation. L’AFP note que selon CCTV, les tests rectaux n’ont pas vocation à être généralisés car ils ne sont “pas assez pratiques”, contrairement aux tests PCR classiques.