Le Parti démocratique sénégalais (PDS) « réclame une place pleine et entière dans le processus d’audit du fichier électoral et de réforme des lois électorales, en dehors de toute coalition de partis. En effet, l’ensemble des partis politiques présents à l’Assemblée nationale, et qui ont donc fait la preuve de leur représentativité électorale, devraient être représentés au moins par deux (2) membres au sein de la commission chargée du pilotage de l’audit » C’est en substance la lettre que le secrétaire général national adjoint chargé des élections Dr Cheikh Dieng a envoyé ce 04 janvier au ministre de l’Intérieur Félix Antoine Diome. « A l’issue des dernières élections législatives, un simulacre d’audit du fichier électoral avait été organisé par le régime, dans une démarche unilatérale rejetée par notre parti. Comme vous le savez déjà, notre parti n’a cessé d’exiger son implication dans l’ensemble du processus électoral, notamment l’audit du fichier et du processus électoral ainsi que dans le processus de confection et de distribution des cartes d’électeur et l’affection des électeurs  dans  les  centres  et  les  bureaux  de  vote. Contrairement à ce qui se passe depuis 2012, l’état de droit et la démocratie exigent la mise en place d’un organe  véritablement  indépendant  pour  organiser  les élections, la validation publique des listes électorales par les populations et l’accès des partis politiques à la liste et carte électorales définitives bien avant le scrutin » souligne dans le même document le Dr Cheikh Dieng. « Vous avez persisté dans cette démarche unilatérale pour imposer à la classe politique, un parrainage fantaisiste, malgré l’avis défavorable unanime de tous vos adversaires et des démocrates. Ce parrainage dont le résultat avait été annoncé d’avance par le Premier ministre de l’époque, a permis d’éliminer injustement la plupart des candidats pour n’en garder que ceux que vous aviez choisis d’avance et dont d’ailleurs, certains  viennent  de  rejoindre  la  majorité  présidentielle. A cela s’ajoute l’élimination des principaux challengers du candidat-Président, au moyen du bras armé de la justice, privant ainsi Messieurs Karim Wade et Khalifa Sall de leur droit légitime à participer à l’élection présidentielle. Au total, l’absence de réponse pertinente de votre régime à nos justes revendications et votre persistance dans l’unilatéralisme ont fini d’installer notre pays dans une impasse politique dont les conséquences, à terme, risquent d’être préjudiciables à tous. Toutefois, le PDS voudrait vous rappeler que le fichier électoral ne peut garantir la transparence que si les formations politiques sont associées à son élaboration, en particulier le parti d’opposition le plus représentatif du pays, en l’occurrence le PDS, seul parti fort d’un groupe parlementaire d’opposition au sein de l’Assemblée nationale » conclut le chargé des Elections du PDS.