Jamais sous un seul régime l’immunité parlementaire n’a jamais été autant violée, de manière répétitive et sans donner l’occasion à cette institution le temps de penser ses plaies et de porter plainte auprès du peuple senegalais qui a choisi de voter pour une majorité mécanique.
De Karim Wade en passant par Oumar Sarr, Abdoulaye Balde, sans compter Khalifa Sall entre autre, l’institution parlementaire à offert à l’exécutif un massage tonifiant afin d’écraser tous les adversaires potentiels ou d’offrir une séance de relaxation aux opposants les plus dociles.
Je condamne fermement toute violence à plus forte raison celle qui participe à détruire les biens des citoyens sénégalais qui ne sont pas en contact avec les « salons feutrés » de machination politique pour réduire la démocratie à sa plus simple expression.
Cette violation permanente de l’immunité pose un réel problème institutionnel et participe à affaiblir le rôle du parlementaire qui se sent à la merci de l’exécutif.
En réalité dans le cas d’espèce évoqué, les députés peuvent bel et bien refuser de lever l’immunité parlementaire de l’honorable Ousmane Sonko et de demander à la justice de le poursuivre sur ces faits à la fin de son mandat s’ils ne souffrent d’un doute.
La levée de l’immunité parlementaire ne doit pas être la règle mais l’exception. La violer au vu et au su de tout le monde pour affaiblir ou éliminer un adversaire reflète plus d’un manque de courage démocratique mais participe aussi d’un asservissement de toutes les institutions pour répondre à une seule cause: rempiler à la Poutine.
En politique même si la règle est de donner et de recevoir des coups, il faut garder l’élégance et la courtoise de ne pas déshabiller ses adversaires en public. Si Dieu décidait subitement de lever « l’immunité » de la nuit, les rues se videront de leurs occupants.
Aucun régime n’est éternel et le seul mérite de Donald Trump est de nous avoir montré que des institutions fortes et ancrées dans l’ethique préservent les citoyens du chaos et des ambitions surdimensionnées.
C’est qui.est fortement déplorable est l’absence de débats en faveur de la prise en charge des doléances des populations, d’un consensus national pour relancer notre économie qui entre en disette face à la pandémie galopante, d’une vision concordante des acteurs pour aider la jeunesse à traverser cette période extrêmement difficile, et comment accompagner ces chefs de famille, les artisans, les tailleurs, les mécaniciens, les restaurateurs, le petit vendeur à la.sauvette à espérer qu’il y aura des lendemains meilleurs.
A ce stade le viol est devenu plus psychologique que psychique et les institutions deviennent les violeurs.
Bonne journée à tous et à toutes. Qu’Allah préservé notre cher Sénégal