Ahmed Khalifa Niass ne mâche pas ses mots pour s’exprimer sur la situation actuelles des mosquées au Sénégal.Le marabout et homme politique, dans une note transmise à la presse, se demande si «en fermant les mosquées, des marabouts ne frisent- ils pas l’apostat ?», pour faire allusion à la décision de maintenir certaines mosquées fermées, pour cause de coronavirus.
«En dehors du pouvoir Exécutif, le libre accès aux mosquées est réglé par le Coran sans que nulle autorité religieuse ne puisse passer outre. En d’autres termes, violer l’interdiction gouvernementale, en son temps, était, à la fois, un délit doublé d’un péché. La prière, en violation du décret présidentiel, devient, ipso facto, un péché», selon Ahmed Khalifa.
«Aujourd’hui que les mosquées sont rouvertes, les interdire par ordre d’une autorité religieuse relève, pour le moins que l’on puisse dire, d’un abus de pouvoir», dit le marabout. Et selon lui ce qui font celà «violent librement le Verset 114, Sourate du saint Coran».
Qui ajoute : «Nous ne pensons pas qu’il s’agisse (là) d’une violation délibérée ou par ignorance. Mais plutôt, par inattention. C’est-à-dire par inadvertance. Or, c’est cela la fraternité islamique. Cependant, s’ils persistent dans la violation des ordres divins contenus par le verset en question, ils se trouveront dans l’antichambre de l’apostat», avertit-il
Le marabout conclut en ces mots:  «Une fois que l’accès aux lieux de cultes n’est pas interdit, s’abstient qui voudra. Et ce, à titre individuel, y compris l’Imâm». Ahmed Khalifa Niass précise que cela ne doit point être confondu avec la décision du pouvoir exécutif.