L’ancien Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, plaide en faveur de Guy Marius Sagna. S’il reconnait que l’activiste a «fauté», l’actuel Président du Conseil d’administration de la compagnie Air Sénégal n’en pense pas moins  qu’il mérite le pardon.

Les membres du collectif «Ñoo Lank» ont battu le pavé ce vendredi pour réclamer la libération de Guy Marius Sagna. Et ils peuvent compter sur Souleymane Ndéné Ndiaye pour plaider sa cause auprès du chef de l’Etat et des autorités judiciaires. Dans un entretien accordé à la chaîne de télévision privée Walf Tv, l’ancien Premier ministre a laissé entendre que l’activiste mérite qu’on lui accorde le pardon.

«Quelle que soit la gravité d’une faute qu’on peut reprocher à une personne, on peut toujours la lui pardonner», a indiqué Souleymane Ndéné Ndiaye. Mais il précise : «Quand il y a violation de la loi, la sanction est tirée du code pénal. Ce que Guy Marius Sagna a fait est une faute. Il a bravé une interdiction. Il s’est agrippé sur les grilles du palais pour hurler son slogan.» Malgré tout, dit-il, «mon sentiment est que quelle que soit la gravité de la faute, on peut lui pardonner. Nous sommes des êtres humains, nous sommes passibles de fautes et de sanctions». Qui doit pardonner alors ? «Le président de la République peut gracier si l’occasion se présente. Les juges peuvent aussi faire preuve de clémence et lui infliger un avertissement  parce que c’est un être humain», répond Souleymane Ndéné Ndiaye. Ce dernier pense, en outre, que le débat tel que posé par Barthélemy Dias est dangereux. «Le Sénégal a dépassé les querelles de confession. La nation sénégalaise est unie et forte», rappelle-t-il au maire de Mermoz Sacré-Cœur qui a déclaré dans la presse que Guy Marius Sagna est maintenu en prison parce qu’il est chrétien.

Par ailleurs, Souleymane Ndéné Ndiaye suggère à Macky Sall de recevoir les jeunes de «Ñoo Lank». «Le président de la République doit recevoir Ñoo Lank pour expliquer ce qu’il est en train de faire. Peut-être qu’ils ne comprennent pas et qu’ils sont manipulés par des politiciens. Le président de la République doit prendre son temps et écouter tout le monde», estime l’ancien Premier ministre.