Dans le cadre du suivi conjoint du développement du projet Grand Tortue Ahmeyim (Gta), les ministres du Pétrole et des énergies du Sénégal et de la Mauritanie ont clôturé, hier, une séance de deux jours de travail à Dakar. L’objectif de la rencontre était de faire le point sur le retard enregistré dans l’exécution du projet. Puisqu’il le premier gaz est désormais envisagé pour le 3e trimestre de 2024.

C’est un nouveau rendez-vous qui vient d’être officialisé. Le démarrage de la production du gaz est «désormais projeté au cours du troisième trimestre 2024». Une annonce faite par les autorités sénégalaise et mauritanienne à l’occasion de la clôture, hier, d’une séance de deux jours de travail à Dakar dans le cadre du suivi conjoint du développement du projet Grand Tortue Ahmeyim (Gta), précisément les ministres du Pétrole et des énergies du Sénégal et de la Mauritanie, Antoine Félix Abdoulaye Diome et Nany Ould Chrougha. En novembre, il était prévu que le projet que partage le Sénégal et la Mauritanie devrait démarrer la production au premier trimestre. Puis une autre communication avait envisagé le deuxième trimestre. Et tout dépendait du navire flottant de production, de stockage et de déchargement (Fpso) destiné au projet Gta et de sa mise en service.

28 mois de retard, incidence sur les indicateurs socioéconomiques

Ces réunions de concertations permanentes entre ces deux pays ont permis d’évaluer l’impact global du retard enregistré dans l’exécution du projet et des augmentations annoncées des coûts. A cette occasion, les deux équipes ont noté qu’il y a un retard de 28 mois par rapport au premier gaz qui était prévu au mois d’avril 2022. Cela a eu une incidence sur l’ensemble des indicateurs socioé-conomiques et financiers du projet. La Commission consultative du projet Gta a également échangé sur les différents rapports qui sont régulièrement transmis par l’opérateur. Selon Antoine Félix Abdoulaye Diome, les deux équipes ont décidé d’engager l’audit des coûts pétroliers. «Il y a toujours des coûts qui sont avancés, et pour notre cas, par l’opérateur. Mais ces coûts viendront en déduction des différentes recettes qui sont attendues. C’est pourquoi il est important de suivre les coûts qui sont engagés

dans le cadre du développement et de la production», a déclaré M. Diome.

Une exploitation «en toute transparence»

Pour son homologue de la Mauritanie, Nany Ould Chrougha, c’est l’unique champ exploité de manière conjointe entre deux États et «en toute sérénité mais aussi en toute transparence». Il a assuré que les Etats ont pris les dispositions nécessaires, aussi bien au niveau institutionnel qu’au niveau procédural, économique, financier et technique pour que ce champ soit développé «en parfaite harmonie entre nos deux Etats». En application des instructions des chefs d’Etat du Sénégal et de la Mauritanie, les deux ministres ont réaffirmé leur détermination «à œuvrer pour la réussite du projet, à garantir les droits des contractants et à préserver les intérêts de leurs nations» en lien avec le projet Gta.

Fodé B. CAMARA