Le chef de l’Etat a, le lundi 11 mai, dernier, pris des mesures pour assouplir l’état d’urgence. Parmi celle-ci, la réouverture des lieux de cultes et des écoles. Aussi, l’interdiction du transport interurbain a été revue. Même si même celle concernant le déplacement d’un département à un autre reste maintenu.

Mais, en cette période où on s’approche de la fin du mois de ramadan, nombreux ceux qui voudraient aller passer la fête de l’Aïd-el-fitr, communément appelée Korité, auprès de leurs familles. Selon le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, l’option serait envisageable. « Nous invitons au maximum les gens à rester parce que la fête de Korité est, certes, importante mais l’enjeu veut que les gens restent. Maintenant, s’ils ne veulent pas rester, ils peuvent demander une autorisation et très certainement, ils vont bénéficier d’assouplissement pour voyager », a déclaré Aly Ngouille Ndiaye qui procédait, ce jeudi, à la réception des 500 mille masques attribués aux lieux de culte dont la cérémonie s’est tenue à la zone industrielle de Diamniadio.

BIENTÔT UNE REPRISE DES ACTIVITÉS DANS LES GARES ROUTIÈRES

Dans le même sillage, il a profité de l’occasion, pour apporter des éclairages sur les mesures d’assouplissement prises dans le secteur du transport interurbain. « Lorsqu’on a pris l’arrêté pour limiter la circulation le 24 mars dernier, on avait dit que la circulation interurbaine était proscrite à l’exception de la région de Dakar. Dans ces nouvelles mesures d’assouplissements, on a dit que la circulation est libre dans un département. Elle est libre dans la région de Dakar. Donc, cela veut dire qu’aujourd’hui, vous n’avez pas besoin de demander une autorisation pour aller d’une ville à une autre. C’est-à-dire si vous habitez à Mbour et que vous voulez aller à Joal ou Thiadiaye, vous n’avez pas besoin d’autorisation. Vous pouvez partir. Ce qui n’était pas le cas », a expliqué le ministre. Avant d’ajouter : « Donc, du côté des transports, les gens peuvent s’organiser tout en respectant les chargements autorisés par le ministère. Certaines gares routières peuvent déjà envisager de reprendre leurs activités. Maintenant, ceux qui veulent passer d’un département à un autre pour des raisons professionnelles ou pour des raisons de maladies peuvent solliciter des autorisations et certainement, ils l’auront ».

Auparavant, Aly Ngouille Ndiaye s’est prononcé sur la réouverture des lieux de culte. D’emblée, il a tenu à préciser que cette mesure n’est pas une obligation. C’est la raison pour laquelle, indique-t-il, il y a des autorités religieuses qui ont décidé, pour l’instant, de ne pas ouvrir parce qu’elles considèrent qu’il n’y a pas encore suffisamment de raisons pour elles d’ouvrir. « On accepte leur décision, on l’encourage. On va encadrer aussi les autres qui ont accepté d’ouvrir », dit-il. Par rapport à cet encadrement, Aly Ngouille Ndiaye révèle qu’ils ont discuté avec les imams, les khalifes, les associations religieuses. Et, renseigne-t-il, ce qui a été retenu c’est que tous ceux qui rentrent dans les mosquées doivent avoir les masques. En sus, les gens doivent également venir avec leur tapis de prière et rentrer avec après. « Nous avons également demandé que le nombre soit limité à l’intérieur compte tenu de l’espace. C’est vrai que les mosquées ne sont pas d’égale dimension et cela peut justifier qu’il n’y ait pas le même nombre mais, nous nous sommes entendus pratiquement à l’échelle du pays sur un nombre qui est accepté en fonction de la taille de la mosquée », fait-il savoir.