Le préfet de Ziguinchor n’est pas en phase avec la gestion administrative de Ousmane Sonko. Quatre mois juste après sa prise de fonction, le premier magistrat de la ville de Ziguinchor sera trainé devant la Cour suprême par l’autorité préfectorale pour les nombreux actes posés jusqu’ici.L’autorité préfectorale a saisi, le 26 avril dernier, la Cour suprême d’un recours en annulation des principaux actes posés par le nouveau maire de Ziguinchor pour non-respect des formes. Selon le préfet, toutes les décisions prises par le leader de Pastef sont frappées d’illégalité. Sont visés, entre autres, la création d’un Service civique communal, la création par le maire de nouvelles directions à la commune et la rebaptisation des rues de Ziguinchor.
Le nouveau maire de la plus grande ville de Casamance a décidé de renommer cinq de ses rues portant le nom de figures de la colonisation française. L’avenue du Capitaine-Javelier devient ainsi l’avenue du Tirailleur-Africain ; la rue du Lieutenant-Lemoine sera désormais l’axe Thiaroye-44 ; celle du Lieutenant-Truch est rebaptisée Séléki-1886 ; la rue de France cède la place à la rue de l’Union-Africaine et celle du Général-de-Gaulle se fera désormais appeler rue de la Paix.
Pour la dénomination des rues, le préfet souligne que le maire a pris la délibération « en violation de l’annexe 2 du decret 2012-1440 du 14 décembre 2012, portant classification du réseau routier nationale où les rues Javelier, de France et du Général De Gaulle objet d’une nouvelle dénomination sont classées au « réseau routier territorial ».
Le préfet El Hadji Madické Dramé attaque toutes ces actes aussi bien dans la forme que dans le fonds. Il est reproché à Sonko de convoquer le conseil municipal sans respecter les délais légaux. Il est demandé à Sonko de respecter l »organigramme type prévue à l’article 084 du CGCT.