À Pofdi pour voir de ses propres yeux le danger que constitue désormais le défectueux bassin de rétention, Cheikh Bassirou Abdou Khadre Mbacké a aussi abordé d’autres questions de l’heure dont celle liée à la remontée de la nappe phréatique. Pour comprendre ce phénomène, il faut se rendre dans certains quartiers de Touba et dans les cimetières. L’eau de la nappe remonte fréquemment et participe drastiquement à inonder la cité, surtout en période d’hivernage.
Le chef religieux, qui évoque le sujet , rappelle que l’État du Sénégal s’était engagé à juguler le mal avec la construction de forages de rabattement. « Les services de l’État déclarent que 20 forages de rabattement ont été creusés. Mais il est clair qu’au vu de ce qui se passe tous les jours, ce nombre est loin de suffire. Le problème est très sérieux car aux alentours de la mosquée, on atteint l’eau à un mètre ».
Constatant que la réaction de l’autorité est suffisamment lente pour désespérer les plus optimistes, Cheikh Bassirou Abdou Khadre Mbacké fera état de la volonté du Khalife des Mourides d’anticiper. « Des ingénieurs ont été recrutés par Serigne Mountakha . Histoire de résoudre le problème lui-même si jamais l’État tarde encore davantage ». (…). Il embraie pour rappeler que Touba a vécu cette année des moments difficiles à cause des inondations, estimant que des efforts sont aussi attendus dans ce sens . « Même si le travail prévu et entamé dans le secteur de l’assainissement est achevé, l’année prochaine , Touba sera encore confrontée à des difficultés. Il est clair que le budget prévu ne suffira pas . Par conséquent , il faut penser majorer les prévisions pour s’éviter des surprises désagréables ».