C’est une honte pour la presse Sénégalaise qui est devenue un enclos de bétails qui attend que le loup entre pour les dévorer tous sans réagir. Les « plumes en fourrure » sourient quand Ousmane Sonko les traite de corrompus et les menace. Dans une de ses dernières sorties, Ousmane Sonko a annoncé la publication d’une liste rouge des médias qui soutiennent le pouvoir. Et dans le camp de la presse, c’est le silence total ; certains médias même en font un scoop. Les journalistes ont-ils autant peur d’Ousmane Sonko au point de se prosterner devant lui et d’accepter d’être flagellés comme des esclaves ?
Ce n’est pas la première fois que Ousmane Sonko manifeste des actes, des comportements hostiles vis-à-vis de la presse. Le patron de PASTEF passe pour être l’homme politique le plus hostile à la liberté de la presse. Et, il le démontre. Nous sommes au soir de l’élection présidentielle de 2019. Alors que les bureaux de vote ont fini de fermer leurs portes et d’afficher leurs résultats, les journalistes des radios et télévisions comme cela a été fait en 2000 et en 2007, relaient les chiffres. Les résultats donnés sont favorables à Macky Sall.
Cela, Ousmane Sonko ne peut le pardonner à la presse. Il accuse les journalistes d’être des complices de Macky Sall dans un « hold-up électoral » et d’avoir publié les résultats sans attendre que les commissions habilitées, le fassent.
L’on s’attendait à une condamnation unanime de la presse face à cette sortie de Ousmane Sonko. Que nenni. Des journalistes avaient déjà accepté courber l’échine face à lui et de se soumettre à ses désirs. Seule une infime partie de la presse fait fi à la volonté de Ousmane Sonko de la soumettre, et continue à publier les résultats affichés devant les bureaux de vote. Ousmane Sonko a tenté le coup, et sait désormais comment pour lui tenir la presse à distance quand il le désire.
Il n’a pas besoin de donner publiquement des ordres à ses partisans pour que ces derniers se mettent à agresser des journalistes. Il peut parler à demi-mots pour que ses militants exécutent. Lors des manifestations de mars 2021, les locaux de la RFM à Dakar, de GFM à Mbacké sont mis à sac par ses nervis. Récemment encore, des reporters de TFM et de Leral ont été pris à partie par des sbires de Ousmane Sonko, alors qu’ils étaient venus couvrir sur place une manifestation de Yewwi Askan Wi sur la Place de la Nation.
Lors du fiasco de son mort d’ordre appelant les populations à organiser à nouveau un concert de casseroles, Ousmane Sonko avait décidé de jeter la faute sur la presse. Il s’en était pris encore à la presse. Ousmane Sonko insulte, traite avec mépris la presse, malgré tout, des journalistes se mettent sous ses ordres. Personne n’ose dénoncer dans la presse ses dérives.
Ousmane Sonko est le seul homme politique qui, poussant son mépris des journalistes, va jusqu’à les convoquer pour ne faire qu’une déclaration devant eux, sans accepter que des questions lui soient posées. Beaucoup d’hommes politiques auraient eu la même attitude que Ousmane Sonko vis-à-vis de la presse, ils auraient alors signé leur propre arrêt de mort, en se faisant matraquer par des journalistes…
La rédaction de xibaaru