Dans une interview accordée à nos confrères d’Emédia, Ahmed Khalifa Niass a discuté des récents événements survenus au Sénégal, notamment le report de l’élection présidentielle décidé par le président Macky Sall le 3 février 2024. Durant cet entretien, Le marabout Niass a affirmé être à l’origine de cette décision, prétendant avoir conseillé au président de reporter l’élection. « Je suis le premier à lui avoir suggéré de reporter la présidentielle, et je lui ai dit trois jours avant qu’il ne s’exprime publiquement », a-t-il déclaré.
Ahmed Khalifa Niass a aussi expliqué les motifs pouvant justifier une telle décision. Selon lui, plusieurs raisons sont à l’origine de ce report. La première serait liée à un conflit potentiel entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, chacun tirant dans une direction opposée. « Face à trois pouvoirs dans le pays, il était nécessaire que le président de la République intervienne pour marquer la fin des hostilités ou pour prévenir une véritable crise institutionnelle », a-t-il expliqué.
Il a également justifié la décision du président en évoquant l’existence de groupuscules financés par des fonds étrangers, dans le but de s’accaparer les ressources naturelles telles que le pétrole ou le gaz récemment découverts dans le pays. « Il existe des fonds spéciaux créés pour certains opposants désirant prendre le contrôle du pays. Des révélations de journaux français sur le financement de certaines personnes par des acteurs étrangers souhaitant obtenir une part des ressources en gaz et en pétrole une fois au pouvoir, sont des pratiques que le président ne peut tolérer », a-t-il affirmé.
Ahmed Khalifa Niass a également employé la métaphore de la bête dans une marmite pour illustrer sa pensée, arguant que le report de l’élection présidentielle était la bonne décision. « C’est comme lorsqu’on cuisine et qu’on découvre qu’un insecte s’est glissé dans la marmite : on arrête tout pour retirer la bête, puis on peut éventuellement reprendre la cuisine. C’est précisément ce que le président a fait », a-t-il conclu, estimant que cette démarche était nécessaire.