Alioune Tine tire la sonnette d’alarme face à ce qu’il considère comme une dérive autoritaire du pouvoir, marqué par la multiplication des convocations visant opposants, activistes et journalistes.
Selon lui, ces pratiques portent atteinte aux fondements démocratiques et risquent de transformer les prisons en véritables fabriques de « héros politiques ».
« À force de convoquer opposants, activistes ou journalistes à la DIC ou à la Cybercriminalité pour des motifs liés à l’expression d’opinions, on finit par créer un profond malaise démocratique. Cela rappelle de sombres périodes de notre histoire », avertit-il.
Alioune Tine estime que ces détentions arbitraires risquent de renforcer la popularité de ceux qui en sont victimes : « La prison finira par fabriquer des héros politiques. Pour gagner en légitimité, considération et reconnaissance sociale, le passage par la détention devient presque un rite. »
Il appelle enfin à la libération de Moustapha Diakhaté : « Il faut le laisser s’exprimer librement sur la situation politique. Sa fonction est précisément de critiquer le pouvoir en place, avec ses propres mots. Ce n’est pas à la DIC de faire de l’analyse lexicale. »