En Israël, le chef des renseignements militaires annonce sa démission, la première à ce niveau depuis les attaques du 7 octobre dernier. Le général Aharon Aliva reconnaît sa responsabilité dans les défaillances qui ont permis l’attaque massive lancée par le Hamas et qui coûté la vie à 1 200 Israéliens et a mené à une vaste prise d’otages qui se poursuit pour une centaine de personnes toujours retenues dans l’enclave palestinienne de Gaza. L’officier supérieur reconnait un échec.
Très vite après le 7 octobre en Israël, le général Aharon Aliva avait admis sa part de responsabilité, celle de ne pas avoir su identifier les préparatifs de l’attaque du Hamas. « Je porte avec moi ce jour noir (…) je porterai pour toujours cette terrible douleur », écrit-il dans sa lettre de démission.
Plus de six mois après les faits, il n’y a toujours pas de commission d’enquête en Israël, car le pays est en guerre. Mais depuis octobre, des informations et des témoignages accablants ont filtré, montrant à quel point des renseignements préoccupants avaient été négligés par les différents échelons hiérarchiques.
Quid de la responsabilité des dirigeants politiques israéliens ?
La démission aujourd’hui du chef des renseignements militaires (HaMan) rapproche un peu plus du moment vertigineux où Israël devra se pencher sur les raisons de ce fiasco sécuritaire et sur les responsabilités. Le chef d’état-major de l’armée, le chef de la sécurité intérieure (le Shabak) ont déjà fait savoir qu’ils quitteraient, eux aussi, leurs fonctions le moment venu.
Et bien sûr, se pose aussi la question de la responsabilité des dirigeants politiques israéliens. Dans l’opposition déjà, des voix s’élèvent pour demander au Premier ministre Netanyahu de prendre exemple sur le chef des renseignements militaires et de démissionner lui aussi.
RFI