Parti démocratique sénégalais (PDS), tout est immatriculé au nom du Président Me Abdoulaye Wade. Même les chaises. Le PDS est une propriété de Me Abdoulaye Wade. Et, c’est lui qui y fait ce qu’il veut. Tous ceux qui ne veulent suivre la volonté de la « seule constance » ou qui s’opposent à ses caprices et moindres désirs sont alors priés de prendre la porte de sortie.
Le PDS a toujours été ainsi depuis sa naissance et continue à fonctionner tel. Au PDS, on ne s’oppose pas au Maître. Dernièrement, Oumar Sarr, Me El Hadj Amadou Sall, Babacar Gaye l’ont appris à leurs dépens, lorsqu’ils se sont mis à vouloir s’opposer au projet de dévolution monarchique du PDS dont Me Abdoulaye Wade veut léguer les rênes à son fils Karim Wade.
Me Abdoulaye Wade a toujours ainsi géré le PDS à un point tel qu’il a pensé, une fois installé à la tête de l’Etat du Sénégal, il pouvait continuer à agir de la sorte. C’est-à-dire faire du Sénégal, un Etat où ses moindres caprices pouvaient être exécutés. Me Abdoulaye Wade s’est retrouvé ainsi désavoué par le peuple sénégalais qui lui a envoyé une « gifle » historique en mars 2012, lors du deuxième tour de l’élection présidentielle en votant massivement pour le Président Macky Sall.
Macky Sall, qui passait comme justement une victime de cette vision consistant à vouloir tout gérer selon son désir, faisant tout un bien privé comme Me Abdoulaye Wade. Des leçons du Maître, le Président de la République n’en tire aucune conséquence. Le Président de la République, Macky Sall, voilà un homme élu à la tête de l’Etat du Sénégal, au dam de dinosaures politiques, mais pour qui les Sénégalais ont voté parce que justement voulant sanctionner cette vision de Me Abdoulaye Wade consistant à considérer tout comme un bien privé, comme il le fait avec le PDS.
C’est pour cela que le Chef de l’Etat Macky Sall a été élu. C’est pour cela qu’il devait être le premier à tirer les leçons de cette volonté à tout s’accaparer pour instaurer un mode de gestion démocratique à l’intérieur de son parti. Que nenni. A l’Alliance pour la République (APR), c’est Macky Sall qui gère tout.
Au PDS, Me Abdoulaye Wade y met la forme, en nommant un numéro 2 du parti, à l’APR, tel n’est pas le cas. C’est Macky Sall qui fait et qui défait. Gare, à ceux qui tentent de s’opposer à sa vision solitaire et qui veulent instaurer des débats contradictoires au sein de l’APR. Son sabre est toujours là pour trancher.
Macky Sall agit comme Me Abdoulaye Wade. C’est d’ailleurs de cette même manière que Moustapha Niasse gère l’Alliance des forces de progrès (AFP), ainsi qu’Idrissa Seck de Rewmi. Conséquence des figures légitimes de ces partis, après avoir été amèrement déçus, les ont quittés.
La Rédaction de Xibaaru