Les six (6) rues qui jouxtent l’Assemblée nationale sont quadrillées par les éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi) de la police nationale. En tenue ou en civil, ce beau monde répressif interdit tout stationnement ou regroupement aux alentours de l’hémicycle. Camions anti-émeute, canons à eau, paniers à salade font le décor.
L’Assemblée nationale se réunit présentement pour le projet de loi n° 46/2020 modifiant la loi No 69-29 du 29 avril 1969. Cette loi parle de l’état d’urgence et l’état de siège. L’objet principal de cette rencontre est d’introduire dans la législation sénégalaise un régime juridique de gestion des crises, catastrophes naturelles ou sanitaires qui permettra à l’autorité administrative de “prendre, en dehors de la proclamation de l’état d’urgence, des mesures visant à assurer le fonctionnement normal des services et la protection des populations”.
Quand cette loi est approuvée par la représentation nationale, l’exécutif disposera de plusieurs champs de manœuvre, ce qui frustre les organisations de la société civile et des partis politiques de l’opposition.