Malgré les mille et une promesses de l’État du Sénégal, jamais un magal, ces 20 dernières années, ne s’est passé sans pénurie d’eau. Une situation qui a eu le don d’amener le Khalife Général des Mourides à prendre, personnellement, le problème à bras-le-corps et à mettre en place une équipe chargée de trouver des solutions stratégiques et non juste conjoncturelles. Serigne Mountakha a, pour cela, choisi de mettre à la tête de cette structure Serigne Ousmane Mbacké Ibn Serigne Cheikh Gaïndé Fatma et l’a instruit de travailler avec la mairie, les autorités étatiques et les associations de développement présentement actives dans la cité et parmi lesquelles il convient de citer Touba Ca Kanam.
Après une série de quatre à cinq réunions, plusieurs problèmatiques ont été évoquées et des mesures urgentes à prendre identifiées. En effet, parmi les tâches premières à exécuter, il faudra, selon l’assemblée, renforcer la production hydraulique, œuvrer pour la rapide réparation des forages, veiller à la mise en place d’un système de traitement adapté pour rendre l’eau potable, travailler à densitfier le réseau hydraulique, acheter des réservoirs ou construire des châteaux d’eau pour stocker de très grandes quantités d’eau, aller dans le sens de renforcer le personnel non sans oublier de l’équiper en véhicules et le doter de logements etc…
Tels des états généraux de l’eau, la série de rencontres aura permis d’inviter chaque acteur à s’impliquer directement dans la mise en place d’un système d’approvisionnement en eau de qualité et en quantité suffisante et à dire, de manière claire, la nature de sa participation pour juguler le problème. Sous la présence de Serigne Kosso Mbacké, fils aîné du Khalife Général des Mourides qui a souhaité que cette initiative ne soit nullement considérée comme une manière de faire une tabula rasa de ce qui a été fait par l’État, les recommandations ont été assignées dans un document qui sera exploité dans les moindres détails.
Pour Serigne Ousmane Mbacké, qui est aussi le coordonnateur du Grand magal de Touba, le problème d’eau n’est pas une mince affaire. « Nos objectifs, pour les atteindre, supposent la présence d’expertises avérées. Par conséquent, rappelle-t-il, « toutes les possibilités devront être rationalisées et exploitées de manière efficiente. Nous avons, par exemple, le devoir d’avoir un aperçu sur les efforts de l’État par rapport à la question de l’eau. Lorsque l’État dit qu’il va dégager une somme d’argent quelconque ou offrir des services bien définis, nous avons besoin de savoir où va cet argent « , dira-t-il pour finir. Affaire à suivre…