C’est l’un des points discutés durant le dialogue national. Finalement les parties prenantes ont tranché cette question, dans la onzième conclusion, en estimant que ce statut revient “au deuxième de l’élection présidentielle”. Il y avait un débat sur le plus légitime à incarner la fonction : le chef de l’opposition parlementaire ou celui qui est arrivé second lors de la présidentielle. Le Sénégal étant un régime présidentiel, cette dernière option a été retenue. Ce qui fait donc de Idrissa Seck le chef de l’opposition jusqu’à 2024.
Un statut officiel pour le chef de l’opposition, cela veut dire une reconnaissance, un accès privilégié au chef de l’État, ou encore des moyens (dotation financière, véhicule, par exemple). Ce statut donne droit à un budget de 4 milliards de FCFA.
Idrissa Seck, président du parti Rewmi, a revendiqué, en avril son statut de chef de l’opposition, après avoir décidé de quitter la mouvance présidentielle, la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY).
‘’Tant que les Sénégalais n’ont pas voté le 25 février 2024, je suis le chef de l’opposition’’, avait notamment dit le président Idrissa Seck, lors d’une déclaration qu’il faisait au cybercampus de Thiès.
“Pourquoi reconnaît-on à Macky Sall, en raison des 65% de suffrages obtenus, qu’il est le président de la République du Sénégal jusqu’au 25 février 2024 ?’”, a-t-il questionné, laissant entendre que ce sont les mêmes suffrages à la présidentielle de 2019 où il est arrivé deuxième, qui lui confèrent le statut de leader de l’opposition.