Le Pentagone a accusé la Russie d’avoir lancé une arme spatiale et de l’avoir positionnée sur la même orbite qu’un satellite du gouvernement américain. Le porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder, a déclaré lors d’une conférence de presse que le satellite russe lancé le 16 mai est estimé être une arme capable d’attaquer d’autres satellites en orbite terrestre basse.

Le général Ryder a ajouté que Washington continuera à surveiller la situation et qu’il est prêt à protéger ses intérêts dans l’espace.

Cependant, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a refusé de commenter ces accusations, affirmant que la Russie agissait en conformité avec le droit international et plaidait en faveur de l’interdiction de toute arme dans l’espace.

Cette accusation intervient après le rejet par la Russie d’un projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU sur la non-prolifération dans l’espace. Moscou a quant à elle accusé les États-Unis de chercher à armer l’espace.

Ces tensions entre les deux superpuissances ravivent le risque d’une militarisation de l’espace, malgré l’existence d’un traité datant de 1967 appelant à ne pas développer d’armes nucléaires ou de destruction massive destinées à être placées en orbite.