Le leader du Pastef Ousmane Sonko a sans doute passé hier la nuit la plus longue de sa vie. Il entame ce 01 juin, une journée spéciale qui lui permettra de connaître ce que la justice va décider à propos du procès l’opposant à Adji Sarr.
Si le délibéré n’est pas renvoyé, Ousmane Sonko sera édifié sur un dossier qui tient en haleine tout un pays depuis plus de deux ans. Le jour du jugement dernier pour Sonko. Lors du procès du 23 mai dernier, dans son réquisitoire, le ministère public avait demandé au juge de la Chambre criminelle de Dakar de déclarer Ousmane Sonko coupable des faits de viols qui lui sont reprochés et le condamner à une peine de dix (10) ans de réclusion criminelle.
« A défaut de retenir le crime de viol, de requalifier les faits en délit de corruption de la jeunesse et le condamner à cinq (5) ans de prison et à payer une amende de 2 millions de FCFA. En sus, d’un emprisonnement de cinq (5) ans pour menaces de mort », avait-il sollicité.
S’agissant de Ndèye Khady Ndiaye, le parquet général avait requis 5 ans de réclusion criminelle pour complicité de viols et une amende de 100 000 de FCFA, et un an pour incitation à la débauche et diffusion d’images contraire aux bonnes mœurs.
« Ousmane Sonko a refusé de ne pas répondre à la convocation qu’il a régulièrement reçue et c’est son droit. Les gens ont fait croire qu’il y avait une ordonnance de prise de corps et cela a engendré des difficultés » avait souligné l’avocat général.
Ce dernier avait aussi soutenu que qu’Adji Sarr n’a jamais varié dans ses propos. « Elle a donné les dates et les heures exactes. Il est constant que les prélèvements réalisés sur elle révèlent la présence de sperme » avait affirmé le maître des poursuites.
Tout en ajoutant que l’élément matériel du viol imputé à Sonko ne souffrait d’aucune contestation. « Quant à Ndèye Khady Ndiaye, elle a fourni les moyens et l’assistance. C’est elle qui connaissait Sonko » avait martelé.