Assalamu Alaikum Wa Rahmatullahi Wa Barakatuh,
En ce jour de l’Aïd-El-Fitr, je tiens d’abord à rendre grâce à Dieu le Tout Puissant pour nous avoir permis de vivre pleinement ce temps de partage et de dévotion, et surtout de poursuivre nos chemins de vie en réaffirmant notre confiance absolue en Allah.
Cette année, le Ramadan, qui nous rappelle le mois où Allah Subhanahu Wa Ta’ Ala fit descendre le Saint Coran transmis par le Prophète Mohamed PSL, a coïncidé avec le Temps Pascal célébré par nos compatriotes chrétiens en mémoire de la résurrection du Christ.
Ces deux événements constituent une invitation à faire de nous, quelles que soient nos convictions politiques ou religieuses, les témoins et les acteurs de tout ce que les Sénégalais espèrent pour notre cher pays : une réconciliation après l’élection présidentielle de 2024 et un engagement déterminé pour faire de la terre de nos ancêtres un pays fraternel, moderne et développé qui rompt avec les inégalités et l’injustice.
Bien qu’ayant été l’homme politique le plus calomnié dans l’histoire du Sénégal, injustement emprisonné et contraint à l’exil loin de mon pays, des miens, des personnes qui me sont chères et de ma famille politique, je n’ai aucun ressentiment à l’égard de qui ce soit. Grâce à Allah et à l’éducation de mes parents, j’ai trouvé la force de pardonner à tous ceux qui m’ont fait du mal.
Je regarde maintenant vers l’avenir avec l’espoir que tous ceux qui ont pris part à cette vaste campagne de diabolisation et à ce complot politique contre moi, prennent conscience des conséquences particulièrement injustes de ce qu’ils ont entrepris.
Je sais que beaucoup d’entre vous sont épuisés par les divisions politiques et sociales, les insultes, les calomnies et les délations qui rythment notre vie politique. Elles font régresser le Sénégal au moment où un nouveau monde se construit dans lequel l’Afrique devra se battre pour ne pas être marginalisée. Pour l’intérêt supérieur du Sénégal, nous devons réapprendre à exprimer nos différences, comme nous le faisions, dans le respect et la tolérance.
Je mesure le poids des contraintes qu’imposent le contexte socio-politique et la crise économique, mais je prie pour que le Sénégal puisse trouver sa voie, celle de la sérénité, de la stabilité, de la paix et du respect de l’État de droit, comme il a toujours su le faire quand il a été confronté à des moments difficiles.
Je voudrais enfin adresser à toutes les Sénégalaises et à tous les Sénégalais, de l’intérieur comme de l’extérieur du pays, mes vœux les plus sincères, tout en implorant Allah de leur accorder durablement la santé et la paix.
Que ce mois béni qui s’achève porte en vous et autour de vous ses fruits d’unité, de solidarité et d’harmonie. Qu’il soit surtout porteur de paix, de bonheur et de prospérité pour un Sénégal réconcilié avec lui-même, où la justice redeviendra impartiale et où personne ne sera abandonné au bord de la route.
Si nous sommes unis et déterminés, rien ne pourra nous empêcher de dépasser nos limites pour accomplir notre destin et conduire le Sénégal sur le chemin de l’avenir auquel il doit prétendre.
Dewenati à toutes et à tous, bal lène ma akh, bal na leen !
Vive le Sénégal ! Vive l’Afrique !