Ses propos sont dignes de la théorie du Grand remplacement de Eric Zémmour. Hier mercredi, Lors d’une réunion du conseil de sécurité de son pays, Kaïs Saïed s’est offusqué de l’arrivé d’ « hordes de migrants clandestins » et insisté sur « la nécessité de mettre rapidement fin » à cette immigration.
Le chef de l’Etat tunisien a soutenu que cette immigration clandestine relevait d’une « entreprise criminelle ourdie à l’orée de ce siècle pour changer la composition démographique de la Tunisie », afin qu’elle soit considérée comme un pays « africain seulement » et estomper son caractère « arabo-musulman ».
Propos qui outrent l’opinion. «Les propos tenus par le président tunisien ne font pas honneur à l’Afrique au moment où l’Europe s’érige en forteresse avec ses barricades juridiques , politiques et physiques», a martelé Boubacar Sèye.
Le patron de Horizons sans frontières estime que «Tout le continent africain doit se lever pour exiger des excuses publiques , les ambassadeurs de la Tunisie accrédités dans les pays africains doivent être convoqués pour des explications.»
Pour lui, le président Tunisien piétine tout simplement le droit international, puisqu’au chapitre des migrations forcées , les pays d’accueil ont non seulement une obligation morale mais aussi un devoir de respect par rapport aux conventions internationales .
Pour Alioune Tine, «Ce Président a complètement perdu le sens des réalités.» Kaïs Saïed est tout simplement «devenu un dictateur raciste», martèle Alioune Tine, le président de Afrikajom Center.