1- Baisse du loyer : La commission propose des baisses segmentées à compter du 1er janvier 2023 (Rapport)
A l’issue de réunions en mode fast-tract, le rapport final sur les concertations sur la cherté de la vie au Sénégal a été livré, ce lundi 10 octobre 2022. La plupart des 18 commissions mises en place ont ébauché des pistes de solution allant dans le sens d’atténuer les conditions de vie des Sénégalais en agissant sur les prix des biens et services. En ce qui la concerne, la commission Loyer, après avoir diagnostiqué les problématiques du secteur qui ont pour noms « pratiques spéculatives, déstructuration du secteur, règlementation méconnue, faiblesse d’accès au foncier… », a proposé une mesure d’application immédiate et 10 mesures structurelles pour baisser le prix du loyer, informe Seneweb.
Au chapitre des mesures d’urgence, la commission drivée par Chérif Thiam propose des baisses segmentées par catégories de logement avec un barème plafonné à 150 000 francs Cfa pour la catégorie 1. Pour la catégorie 2, la commission propose un tarif allant de 150 000 francs CFA à 500 000 francs CFA. Et enfin, 500 000 et plus pour la catégorie 3. Une décision qui, selon la commission, devrait faire incessamment l’objet d’un décret présidentiel afin qu’elle soit applicable au 1er janvier 2023.
Cependant, pour une baisse structurelle du loyer au Sénégal, la commission estime qu’il faudra : « mettre en place un organe de régulation du loyer (ORL) ; encadrer les tarifs ; règlementer la profession d’agent immobilier ; digitaliser le système d’information sur le cadre juridique du secteur ; baisser le tarif sur les frais d’enregistrement appliqués sur les contrats de location ; faciliter l’accès au foncier pour les promoteurs immobiliers ; favoriser l’activité de placement immobilier à travers un partenariat public-privé ; orienter les investissements et les placements de la part de certaines structures (Cdc, Css, Ipres, sociétés d’assurances) ; favoriser la création d’une structure de garantie et d’hypothèque pour le financement de l’habitat social avec des taux réduits ; mettre en place un fonds d’aide publique au logement ».
2- Sit-in des agents de La Poste : La situation a dégénèré et des blessés graves enregistrés
Les employés de la Poste en sit-in ce mardi matin ont eu la surprise de leur vie. Ils ont reçu des grenades lacrymogènes et leur manifestation sévèrement réprimée par les forces de l’ordre. Plusieurs blessés graves ont été notés et transportés d’urgence à l’hôpital, renseigne Leral.net.
Selon le porte-parole des manifestants, il s’agissait d’un simple sit-in pour réclamer leur salaire. « L’image de la Poste est ternie par des bandes de copains qui ne sont intéressés que par leur gain.
Les différents directeurs ont mené la poste vers la ruine. Le directeur général actuel Abdoulaye Bibi Baldé a perdu tous les repères et sacrifie la poste », a réagi le porte-parole Ibrahima Sarr.
D’après lui, les travailleurs ont seulement barré la route pour manifester. « Nous avons barré la route, et nous ferons plus demain et des actions d’envergure sont en cours. Le président a la responsabilité dans le cadre de son bilan économique et social de laisser une Poste viable », a pesté le porte-parole du jour.
3- Concertations nationales : Des recommandations pour casser le prix du riz
La hausse vertigineuse du prix du kilogramme de riz au Sénégal a permis à l’État du Sénégal de convoquer de façon urgente des concertations avec tous les acteurs de la filière rizicole pour refonder ce secteur. C’est ainsi qu’en conclave de quelques jours, les acteurs ont élaboré des propositions d’allègement du prix du riz qui doivent en principe permettre aux ménages de souffler.
Le rapport parvenu à Dakaractu fait état des difficultés notées par la commission riz dans la filière riz brisé importé et riz local. Des encombres scrutées ont permis aux panélistes à proposer plusieurs mesures qui ont abouti à 12 points essentiels : Accélérer les négociations avec l’Inde, S’ouvrir à d’autres partenaires commerciaux; Prioriser le marché par l’accès au plus grand nombre; Un marché concurrentiel permet de moins recourir à des interventions de l’État (budget; fiscalité); Donner une priorité au débarquement du riz au niveau du port; Accélérer la mise en valeur des terres cultivables; Tendre vers une production de masse du riz local; Valoriser d’autres variétés de riz local pour diversifier les habitudes alimentaires; Collaborer avec les pays limitrophes pour empêcher la fuite du paddy; Promouvoir la contractualisation entre producteurs-transformateurs-commerçants; Promouvoir une bonne régulation du riz; Tendre vers une politique d’offre pour la booster la chaine de valeur.
4- Assemblée : Les députés convoqués ce vendredi
“Les députés sont convoqués en séance plénière le vendredi 14 octobre 2022 à 10 h 00”, informe un communiqué de l’Assemblée nationale parcouru par Seneweb. L’ordre du jour porte sur l’ouverture de la Session ordinaire unique de l’année 2022-2023 de l’Assemblée nationale.
5- Une augmentation des ressources budgétaires enregistrée à la fin août (Dpee)
La Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) note une augmentation des ressources budgétaires de 25,2%, à la fin août 2022.
’’En cumul sur les huit premiers mois de l’année 2022, la gestion budgétaire a été caractérisée par une amélioration de la mobilisation des recettes budgétaires associée à une exécution importante des dépenses’’, indique la DPEE dans son Point de conjoncture du mois d’octobre, rapporte Leral.net.
’’Ainsi, les ressources globales (hors dons en capital) à fin août 2022 sont chiffrées à 2075,3 milliards, en hausse de 25,2% comparativement à la même période de 2021’’, ajoute-t-elle.
Quant aux dépenses publiques (hors dépenses financées sur ressources extérieures), elles se sont confortées de 27,3%, pour s’établir à 2781,1 milliards, poursuit le Point de conjoncture, publication qui paraît trente jours après la fin du mois étudiée.
6- Actu internationale
• Burkina Faso : Les secrétaires généraux se réunissent pour gérer les dossiers urgents
Les secrétaires généraux chargés de l’expédition des affaires courantes et habilités à exécuter les budgets des ministères étaient en conclave à Ouagadougou ce mardi, informe Rfi. Suite aux instructions du capitaine Ibrahim Traoré, relatives au traitement des dossiers au niveau des ministères, les secrétaires généraux ont échangé, sans la présence du capitaine Ibrahim Traoré, autour des dossiers urgents. Santé, production agricole par les personnes déplacées internes, amélioration de la desserte des villes de l’intérieur, le plan d’urgence est déjà défini. Pour sa réussite, un appel est lancé aux populations pour leur patriotisme et leur disponibilité
• Mali : Pourquoi la libération des soldats ivoiriens tarde encore
Pour quelles raisons la libération des soldats ivoiriens détenus à Bamako tarde-t-elle ? Trois mois après leur arrestation lors de leur arrivée au Mali, dans un cadre onusien mais entaché d’irrégularités, les 46 soldats de l’armée ivoirienne détenus à Bamako sont toujours officiellement accusés par Bamako d’être des « mercenaires ». Depuis une dizaine de jours, l’activité diplomatique autour de leur cas est intense.
Selon plusieurs sources de Rfi proches de la partie malienne et des médiations en cours, le colonel Assimi Goïta aurait validé le principe d’une libération. Mais pas forcément immédiate : selon ces sources, les 46 soldats ivoiriens toujours détenus à Bamako et inculpés pour « tentative d’atteinte à la sûreté de l’État » pourraient bien ne pas échapper à un procès. Au terme duquel, en cas de condamnation, ils seraient finalement graciés par le président malien de transition, puis renvoyés en Côte d’Ivoire.
• Procès du 28-Septembre en Guinée : Moussa Tiegboro Camara imperturbable face aux accusations
Au cinquième jour d’audience, Moussa Tiegboro Camara a de nouveau comparu mardi 11 octobre devant le tribunal criminel de Dixinn, informe Rfi. Sans jamais reconnaître les faits qui lui sont reprochés, l’ancien secrétaire d’État chargé de la lutte contre la drogue et le crime organisé est resté imperturbable.