La Direction centrale des marchés publics (DCMP) et l’ARMP s’étaient opposées, arguments à l’appui, à la signature d’un marché de gré à gré de 92 milliards FCfa entre le Fonsis et le groupement Quantum et Ghesa, pour la reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec.
L’Etat est passé outre, en imposant son choix unilatéral à la DCMP et à l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP), qui n’a pas manqué de dénoncer la démarche et les motifs invoqués pour justifier cette entente directe.
L’ARMP justifie sa décision par les trois conditions requises par le Code des marchés pour les marchés de gré à gré : le motif impérieux, l’urgence et le risque de rupture de continuité du service public de santé.
D’après « Libération », la Présidence justifie ce coup de force par « l’urgence impérieuse liée à la satisfaction des besoins des usagers, la protection des intérêts essentiels de l’État et de l’intérêt général ».
12 jours plus tard, le 17 aout dernier, le secrétaire général de la Présidence saisit l’ARMP par lettre estampillée «Secret», pour valider le marché de gré à gré de 92 milliards FCfa au profit de Quantum et Ghesa, pour la reconstruction de l’hôpital Le Dantec.
L’Armp ne pouvait alors que se plier, même si elle a indiqué, en baissant les armes par décision du 17 aout 2022, que l’heureux regroupement élu sur lequel devra se soumettre à un contrôle des prix spécifiques durant l’exécution des prestations.