Activement recherché en Gambie après le braquage du bureau de Change Limited de la société Forex établie à Sukuta, l’un des quartiers proches de Brusubi, INO Cayemor avait réussi à s’évader juste après que la police a mis la main sur certains membres de la bande. Depuis le 21 février dernier, l’homme était activement recherché en Gambie.
Alors que les policiers procédaient à l’audition du délinquant, ils étaient loin de se douter de l’identité de l’individu qui était en face d’eux. Et ce manque de vigilance sera payé cash, car dans la même nuit, INO Cayemor s’évadera des locaux du commissariat, créant une stupeur générale. Car, la police gambienne, avertie de l’arrestation du Public Ennemy No1, prendra langue avec les autorités de Keur Ayib pour leur apprendre que l’individu interpellé s’était évadé du commissariat de Bakoteh, où lui et ses complices étaient en garde-à-vue après le braquage de l’agence de change.
Heureusement, à force d’investigations, le fugitif sera rapidement localisé à Mbour, où habite l’une de ses épouses . Aussitôt, les limiers du commissariat urbain de Mbour sont mis à contribution pour arrêter Ino Kayemor. Ce sera chose faite et il sera transféré au commissariat de Keur Ayib. C’est ce lundi qu’il fera face au Procureur de la République pour les faits d’association de malfaiteurs, cambriolage, tentative de corruption à agent et évasion.
Pour Abdoulie Touray, un officier des services de sécurité gambiens, « quand nous avons été informé de l’arrestation du nommé Ino Kayemor, nous avons contacté le commissaire de Keur Ayib pour le mettre en garde sur la dangerosité de l’individu mais également l’informer de ce qui lui est reproché ». Et l’officier de poursuivre, « le commissaire de police ne nous a pas pris au sérieux et la même nuit, Ino s’est fait la malle pour se réfugier à Mbour où il a été arrêté par la police, selon des informations reçues de manière officielle ».
« La Gambie a récemment connu une flambée du taux de criminalité. Les petits vols et les vols à main armée sont en augmentation », confie Abdoulie Touray.