L’Association des fonds d’entretien routier africains (Afera) a tenu, vendredi, une réunion en vue de préparer les assises annuelles prévues du 9 au 14 mai à Dakar. Une tribune saisie par les acteurs pour se pencher sur les défis de l’entretien routier en Afrique. Dans ce sens, la mobilisation des ressources financières a été exposée comme principal problème à résoudre afin de disposer de routes de qualité. Le président de l’Afera renseigne dans ce sens que l’Afrique compte près de 3 millions de kilomètres de routes.
« La population africaine grandit et le ratio nombre de routes par habitant est insuffisant. Donc, l’Afrique traîne le pied par rapport aux autres continents, elle a beaucoup à faire sur ce plan-là pour améliorer la connectivité entre les pays africains. Mais également pour stimuler l’économie du continent. Le défi pour l’Afrique, c’est comment construire de nouvelles routes mais également comment entretenir les routes déjà construites », a dit Ali Ipinge. Selon lui, il y a plusieurs types de défis auxquels les Fonds d’entretien routier (Fer) sont confrontés, la Covid mais également des défis spécifiques comme la viabilité des revenus tirés des usagers.
Il souligne que les ressources sont encore insuffisantes face aux problèmes que doivent résoudre les Fer. « Le second défi clé, c’est la taxe sur les hydrocarbures qui baisse. Cela affecte les ressources financières dont doit disposer les fonds d’entretien routier », a-t-il souligné.
« 700 milliards de financement ont été mobilisés »
Pour sa part, le directeur général du Fonds d’entretien routier autonome du Sénégal (Fera), Mamadou Faye a informé que « les financements mobilisés au profit de l’Ageroute de 2017 à nos jours tournent autour de 700 milliards et sont mis à la disposition de l’Ageroute ». Pour lui, le problème des fonds routiers, c’est comment faire pour mobiliser suffisamment de ressources.
« Si je prends l’exemple du Sénégal depuis que le Fera existe, on n’a jamais pu mobiliser réellement suffisamment de ressources pour couvrir les besoins de l’agence d’exécution, à savoir l’Ageroute », a dit M. Faye. Pour assurer les missions qui leur sont assignées, souligne-t-il, « on est obligé parfois de faire des arbitrages alors que si tout était possible, l’idéal c’était de couvrir tous les besoins exprimés par l’Ageroute pour entretenir toutes les routes du pays ».
Suzanne SY
7 mai 2022