La bataille pour les élections locales prévues le 23 janvier 2022 fait déjà rage. A un mois de ces joutes électorales, partis politiques et coalitions multiplient les tractations pour gagner le maximum de départements et communes. Yewwi Askan Wi (YAW) devra faire face à la puissante machine Benno Bokk Yakaar. Et la bande à Ousmane Sonko est sur le pied de guerre. Leur paranoïa est en train de les mener tout droit vers la défaite.
La coalition Yewwi Askan Wi (YAW) ne veut pas se faire surprendre pour les locales. Et pour cela, elle ne lésine pas sur les moyens. D’ailleurs, elle a lancé une quête pour avoir 50 millions pour financer leur campagne. Déthié Fall et Cie sont loin de s’en arrêter là. Dans un communiqué daté du 11 décembre, le coordonnateur a invité les jeunes à sécuriser les votes. « Nous demandons aux jeunes se porter massivement volontaires pour siéger dans les bureaux de vote auprès des candidats pour une surveillance optimale du scrutin », lit-on dans le circulaire parvenu à Xibaaru.
Mais cette fixette de Yewwi en dit long sur son état d’esprit à la veille de ces élections. En effet, les leaders de cette coalition se voient déjà comme des perdants pour les locales. Ils soupçonnent l’Etat de comploter dans l’ombre pour faire main basse sur les votes des citoyens. Certains parmi eux avancent l’idée selon laquelle avec la non publication du fichier électoral, Macky et son régime prépare un vilain tour. Une manière d’expliquer leur défaite si elle venait à se produire.
Une défaite dont le ministre de l’Intérieur serait le principal artisan. Pour Yewwi Askan Wi (YAW), Antoine Félix Abdoulaye Diome est un valet aux ordres de Macky. Raison pour laquelle il est accusé de bloquer le fichier électoral. Mais faut le dire, YAW n’a jamais eu confiance au premier flic du pays. Dans ce cas de figure, il sera le premier à être ciblé et critiqué pour justifier une défaite de l’opposition.
Alors qu’on n’est même pas encore allé aux votes Yewwi voit déjà un complot visant à leur faire perdre les élections. Mais avec eux, c’est toujours la même chose. Pour l’opposition, le gouvernement est dans cette optique de les écarter pour tout rafler. Lorsque leurs listes étaient rejetées, Macky Sall et son régime étaient au banc des accusés. Ils en oublient même le principe de séparation des pouvoir. Mais voler des élections est révolue dans notre pays. Le fonctionnement des bureaux votes est assuré par des fonctionnaires. Et le processus est tellement verrouillé que rien ne peut fuiter.
A force de cheminer avec des opposants radicaux, beaucoup de leaders ont retourné leur casquette. Tout ce qui vient du régime est, selon eux, un piège. Des complots ils en voient partout. Et cela est juste une manière d’expliquer leur échec et leurs manquements en politiques. Des leaders expérimentés comme Khalifa Sall se laissent mener par le bout du nez par des novices tel que Ousmane Sonko. D’ailleurs au sein Yewwi Askan Wi, tout le monde pense et agit comme le patriote en chef. Et pour Sonko, tout est complot et manipulation de la part de Macky.
Que les sénégalais ne soient pas surpris si Yewwi Askan Wi accuse Macky Sall et son ministre de l’Intérieur d’avoir volé les élections. A force de se concentrer sur le pouvoir ils ont oublié l’essentiel, mobiliser leur électorat pour aller voter massivement le jour du scrutin. L’opposition sera l’artisan de sa défaite au soir du 23 janvier 2022.
Aliou Niakaar Ngom pour Xibaaru