Les tensions restent vives dans l’affaire West African Energy (WAE). Hier, un nouvel épisode judiciaire s’est déroulé avec l’interrogatoire de Moustapha Ndiaye par le juge du deuxième cabinet. Selon les informations rapportées par Libération, cet importateur de riz, actionnaire à hauteur de 15% et président autoproclamé du conseil d’administration de WAE, est à l’origine de la plainte ayant conduit à l’incarcération de Samuel Sarr, ancien ministre sous le régime de Wade.

Un duel d’actionnaires qui tourne au bras de fer judiciaire

L’affaire oppose deux figures influentes du monde des affaires : Moustapha Ndiaye et Samuel Sarr, tous deux actionnaires à hauteur de 15% de WAE. Mais au-delà de leur participation au capital, c’est le contrôle de la présidence du conseil d’administration qui est au cœur du conflit.

Moustapha Ndiaye revendique cette fonction, une prétention contestée par Samuel Sarr, qui refuse de reconnaître sa légitimité à ce poste. Ce désaccord a progressivement dégénéré, jusqu’à aboutir à un affrontement devant la justice. Samuel Sarr est ainsi poursuivi pour abus de confiance et placé en détention provisoire depuis le 28 novembre 2024.

Samuel Sarr reste en prison, en attendant la décision du juge

Les avocats de l’ancien ministre ont déposé une demande de liberté provisoire le 22 janvier dernier, mais celle-ci a été rejetée par le parquet, selon Libération. Désormais, seul le juge d’instruction détient la clé de son avenir judiciaire. Il pourra décider à tout moment d’accepter ou de rejeter la requête.

Pendant ce temps, Moustapha Ndiaye, récemment entendu par la justice, voit son rôle examiné de plus près. Son positionnement dans cette affaire pourrait influencer les prochaines étapes de la procédure, avec des répercussions potentielles sur West African Energy et ses investisseurs.

Une issue encore incertaine

L’affaire suit son cours, et une question demeure : Samuel Sarr obtiendra-t-il sa libération ou la justice confirmera-t-elle son maintien en détention ? Une réponse qui pourrait tomber dans les jours à venir…