OUSMANE SONKO, LE JEUNE BOXEUR DANS LA COUR DES GRANDS
Il est jeune et il boxe déjà dans la cour des grands. Le leader de Pastef, Ousmane Sonko a montré ses preuves aux législatives de 2017 et à la présidentielle de 2019. Il a terminé à la troisième place de l’élection présidentielle du 24 février 2019 avec plus de 687 000 voix soit 15,67 %, derrière le Président sortant Macky Sall et l’ancien Premier ministre Idrissa Seck. Il se construit en plus une base politique solide au sud du Sénégal. Sans compter ses acquis dans la diaspora et le militantisme d’une bonne partie des jeunes intellectuels qu’il a su convaincre. Loin du débat politicien, il articule son discours sur des questions de gouvernance, excelle dans les révélations notamment sur la gestion du régime de Macky Sall. Après un livre dénonçant la façon dont le pétrole et le gaz sénégalais sont gérés, il innove le 16 septembre 2018, à la veille de la présidentielle en publiant un livre programmatique, «Solutions», dans lequel il livre un diagnostic des problèmes sociaux et économiques du Sénégal, tout en déclinant ses propositions. Ousmane Sonko est né le 15 juillet 1974 à Thiès. Il est le président du parti PASTEF et est député depuis juillet 2017.
BARTHELEMY DIAS, LE CHAUD BOUILLANT
Il fait partie des grands acteurs de la chute d’Abdoulaye Wade. Le lieutenant de Khalifa Sall est un esprit libre. Contrairement à Khalifa Sall très clame et passif, «Dias-fils» se fait remarquer partout où il passe avec un discours radical et va-t-en guerre. Il ne mâche pas ses mots même quand il parle du chef de l’Etat, n’hésitant pas à utiliser des termes déplacés. Son enthousiasme et sa fougue, il les tient certainement de son papa, Jean Paul Dias, leader du BCG et grand opposant de Wade avant sa chute. Barthélémy Toye Dias, né en 1971, est titulaire d’un Master of Business Administration (MBA), option Transport aux Etats Unis. En 2005 il adhère au PS dont il était membre du bureau politique et du comité central et secrétaire général du Mouvement national des jeunesses socialistes du PS. Avec les remous qu’a connus le parti, il prend fait et cause pour Khalifa Sall et s’aligne à côté de l’ancien maire de Dakar. Il a été ainsi exclu du PS en même temps d’ailleurs que Khalifa Sall. Barth a bénéficié par le passé d’un mandat de député. Elu en juillet 2012 sur la liste nationale de la coalition BBY, il a occupé les postes de Secrétaire élu au bureau de l’Assemblée nationale, membre de la Commission des Affaires étrangères, de l’union africaine et des sénégalais de l’extérieur ; membre de la Commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains et la commission chargée de l’économie générale et des finances. Aujourd’hui, il déroule son deuxième mandat en tant que maire de la commune de Mermoz-Sacré-Cœur
THIERNO BOCOUM, UNE MARCHE LENTE MAIS SURE
Il est présent dans toutes les marches ou manifestations qu’elles soient politiques ou sociales. Thierno Bocoum est toujours visible quand il s’agit de marcher pour les enfants ou pour réclamer la transparence dans la gestion du pétrole et aujourd’hui contre la hausse du prix de l’électricité. Monsieur Bocoum s’est distingué particulièrement en tant que chargé de communication de Rewmi. Pur produit d’Idrissa Seck, il l’a soutenu à la dernière présidentielle, malgré le fait qu’il l’ait quitté après les élections législatives pour créer le mouvement Agir. Une structure portée sur les fonts baptismaux en grande pompe, mais qui n’a pas réussi à avoir la même aura que son leader qui utilise les réseaux sociaux pour faire passer son message et exister politiquement. Il se prononce sur tous les faits de société et les affaires touchant l’intérêt national. Né en 1977, Thierno Bocoum est Juriste de formation. Il est titulaire d’un diplôme de troisième cycle d’Etude Supérieure en Communication. Il est également titulaire d’un Master en sciences de gestion et en droit des affaires internationales. Il a été élu député en Juillet 2012 sur la liste nationale de la coalition BBY.
BABACAR DIOP, L’INTELLECTUEL REVOLUTIONNAIRE
Il s’est fait remarquer ces derniers mois en essayant de toucher les grilles du Palais présidentiel lors d’une marche interdite contre la hausse du prix de l’électricité. Emprisonné, il a passé quelques jours derrière les barreaux avant d’être relâché. A chaque fois qu’il prend la parole, il capte son public par son éloquence, sa pertinence et sa capacité à haranguer les foules. Babacar Diop a la réputation d’être un révolutionnaire partout où il est passé. Né le 17 août 1982 à Baïty Bacar (département de Tivaoune), il a fait toutes ses études à Thiès où il a obtenu le bac au Lycée El hadj Malick Sy. Dès son cursus secondaire, il se fait connaitre en dirigeant le mouvement élève. A l’université, il a continué à militer dans les amicales pour porter les revendications estudiantines. Il a occupé de nombreux postes dans le mouvement étudiant : président de la Coordination des étudiants Thiessois (CET), président de l’Amicale des étudiants de la Faculté des lettres et sciences humaines (2 mandats), représentant des étudiants à l’Assemblée de Faculté et représentant des étudiants à l’assemblée de l’université. Babacar Diop a obtenu son doctorat en philosophie en 2011. Il est enseignant-chercheur au département de philosophie de l’Ucad depuis 2013. Maître de conférences titulaire, il a publié le livre intitulé «Le feu sacré de la liberté: mon combat pour la jeunesse africaine», préfacé par le Pr. Djibril Samb. Aujourd’hui, il est le Secrétaire général des Forces démocratiques du Sénégal (FDS), un parti politique créé le 07 avril 2018 à Dakar.
Source L’AS