Verdict dans l’affaire impliquant Bah Diakhaté et l’Imam Cheikh Tidiane Ndao : Découvrez les risques encourus par les deux accusés

Le tribunal des flagrants délits de Dakar se prononcera aujourd’hui, le lundi 3 juin 2024, sur le procès de l’activiste Bah Diakhaté et de l’Imam Cheikh Tidiane Ndao. Ils sont accusés de diffusion de fausses nouvelles et d’offense envers le Premier ministre. Le parquet a requis une peine de six mois de prison ferme et une amende de 100 000 francs CFA contre chacun des prévenus, ainsi que le retrait des propos incriminés des plateformes en ligne.

Ces accusations font suite à des déclarations scandaleuses proférées par les accusés à l’encontre du Premier ministre. Bah Diakhaté aurait diffusé deux vidéos contenant des accusations graves, notamment une allégation de relation homosexuelle impliquant le Premier ministre. De son côté, l’Imam Cheikh Tidiane Ndao aurait diffusé un enregistrement audio contenant des propos jugés offensants.

Bah Diakhaté est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles et d’offense envers une personne exerçant tout ou une partie des prérogatives du président de la République. Les peines encourues vont d’une peine d’emprisonnement de six mois à deux ans à une amende de 100 000 à 1 500 000 francs CFA. L’Imam Cheikh Tidiane Ndao est également visé par ces accusations.

Le procureur a justifié ses réquisitions en soulignant que l’audio diffusé par l’Imam contenait des accusations d’actes contre nature visant le Premier ministre et d’autres autorités publiques. Ces accusations, sans preuve, ont été jugées offensantes et constitutives de diffusion de fausses nouvelles.

Lors de l’audience du 27 mai, Bah Diakhaté a réaffirmé son soutien au président Macky Sall et à l’APR, tout en évoquant des accusations contre Ousmane Sonko, fondées sur des photos et documents. L’Imam Cheikh Tidiane Ndao, quant à lui, a nié toute implication politique, affirmant que ses propos sur Ousmane Sonko provenaient de déclarations publiques et de rapports disponibles en ligne. Il a également contesté les conditions de son interrogatoire, affirmant avoir été contraint de signer des documents sans la présence de ses avocats.

Les deux prévenus attendent désormais le verdict qui sera rendu ce matin.