Les éléments de la Section de Recherches ont démantelé un réseau de trafic intense de médicaments pour avortement au marché noir de «Keur Serigne Bi». Arrêtés le 23 septembre dernier, I. Sylla et ses acolytes ont été placés sous mandat de dépôt, pour association de malfaiteurs et trafic de médicaments classés drogue.
Les éléments de la Section de Recherches se sont lancés aux trousses des mis en cause, suite à une information anonyme faisant état d’un trafic intense de médicaments pour avortement, au marché noir de «Keur Serigne Bi». Les investigations menées par les enquêteurs ont permis d’identifier d’abord, le nommé M. Sarr, qui avait rendez-vous avec un indicateur actionné pour la cause.
Interpellé sur sa moto, l’étudiant renseigne qu’il a été commissionné par B. Tall pour la livraison des six comprimés (Cytotec 200), retrouvés par devers lui. Pour se tirer d’affaire, il ajoute qu’il ignorait le contenu de l’enveloppe.
Entendu, B. Tall reconnaît les faits et désigne L. N. Ndaw comme son fournisseur. Il révèle qu’il devait gagner une commission de 35.000 francs Cfa. A son tour, Ndaw balance le nom de son principal collaborateur, I. Sylla, notoirement connu des revendeurs du marché.
Lors de son interrogatoire, le cerveau de la bande allègue qu’il a été contacté par un individu qui voulait interrompre une grossesse. «Au bout du fil, je lui ai répondu que je n’en disposais pas, mais qu’une de mes connaissances pourrait satisfaire sa demande. Ainsi, j’ai contacté Thierno qui m’a donné les comprimés que j’ai remis à B. Fall ».
D’après Rewmi, « quelques temps après, Fall m’a appelé pour me demander de venir récupérer l’argent. Sur les lieux, les gendarmes m’ont interpellé et demandé la provenance des médicaments. Je les ai orientés vers M. Thierno qui a refusé de venir au rendez-vous», a expliqué le commerçant, né en 1982 et père de trois enfants.
Au terme de leurs auditions, les quatre comparses ont été déférés au parquet, puis placés sous mandat dépôt. Ils seront jugés le 7 octobre prochain, par le tribunal des flagrants délits de Dakar, pour association de malfaiteurs et trafic de médicaments, classés drogue.