Lors de la visite du Premier ministre à Touba, le porte-parole du Khalife Général des Mourides a fermement rappelé l’engagement de l’État à soutenir financièrement l’Université Cheikh Ahmadoul Khadim, dont la subvention annuelle d’un milliard de FCFA reste en suspens.

Depuis sa création, l’Université Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba représente un pilier stratégique dans l’ambition éducative portée par le Khalife Général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké. Cet établissement supérieur, unique en son genre, a bénéficié sous le régime du Président Macky Sall d’une subvention annuelle d’un milliard de francs CFA, destinée à appuyer la gestion des charges de fonctionnement et d’enseignement.

Cependant, depuis l’arrivée au pouvoir des nouvelles autorités, cet appui de l’État semble interrompu, suscitant incompréhension et inquiétude au sein de la communauté. L’université, bien que privée dans sa gestion, remplit une mission de service public, en accueillant des milliers d’étudiants sénégalais dans divers domaines scientifiques, techniques et religieux.

Face à cette situation, Assirou.net avait déjà alerté, il y a quelques mois, sur la nécessité pour le nouveau régime de respecter les engagements pris, rappelant que « l’État est une continuité » et que les promesses budgétaires antérieures doivent être maintenues, quelle que soit l’alternance politique.

C’est ce message que le porte-parole du Khalife Général des Mourides, Serigne Bassirou Abdou Khadre, a relayé avec insistance lors de la récente visite du Premier ministre Ousmane Sonko à Touba. Devant les autorités, il a rappelé que l’Université Cheikh Ahmadoul Khadim est un service public, et qu’elle doit bénéficier, à ce titre, d’un soutien équitable et régulier de la part de l’État, comme toutes les autres universités du pays.

« Si l’État soutient les universités publiques de Dakar, Thiès ou Ziguinchor, alors celle de Touba, au service de la nation, mérite la même considération », a-t-il martelé.

Ce rappel ferme du porte-parole du Khalife vient remettre la question sur la table et interpelle directement le gouvernement sur sa responsabilité dans l’équité budgétaire envers toutes les régions et toutes les institutions d’enseignement supérieur.

Dans une ville spirituelle comme Touba, où la contribution à l’éducation dépasse le cadre religieux, l’université est un levier de développement socio-économique, et son accompagnement par l’État est non seulement légitime, mais aussi nécessaire.

Commentaire de la rédaction

L’Université Cheikh Ahmadoul Khadim est bien plus qu’un simple établissement d’enseignement supérieur à Touba. C’est un symbole fort de la volonté des Mourides d’investir dans la formation et l’avenir des jeunes Sénégalais. L’interruption de la subvention promise par l’État ne doit pas être perçue comme un simple retard administratif, mais comme une véritable atteinte à un projet d’intérêt national.

Assirou.net réaffirme son soutien total à l’appel du Khalife Général des Mourides et de son porte-parole. La continuité de l’État implique que les engagements financiers pris par un gouvernement doivent être respectés par le suivant, sans discrimination ni favoritisme.

Dans un contexte où l’éducation est un levier essentiel pour le développement durable du Sénégal, il est impératif que l’État garantisse un traitement équitable à toutes les universités, y compris celle de Touba. Nous espérons que ce rappel à l’ordre sera entendu et que des mesures concrètes seront prises rapidement pour restaurer cette subvention vitale.