Les armées française et malienne ont éliminé une centaine de djihadistes lors d’une opération d’envergure menée conjointement en janvier dans le centre du Mali, a indiqué mardi 26 janvier l’armée malienne, à l’approche d’un sommet qui réunira au Tchad en février Paris et ses partenaires du Sahel. « Une centaine de terroristes neutralisés, une vingtaine capturés et plusieurs motos et matériels de guerre saisis » durant l’opération « Éclipse », menée du 2 au 20 janvier par l’armée malienne et la force française Barkhane, a indiqué l’armée malienne dans un communiqué.
Plus de 5 000 soldats français au Sahel
Au Mali, il s’agissait de « bouter l’ennemi hors de ses zones de refuge » dans le secteur Douentza-Hombori-Boulkessi, une région de forêts clairsemées et de brousses surplombées d’un massif rocheux où sont implantés des éléments du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim en arabe), une alliance djihadiste affiliée à Al-Qaïda.
Des soldats au « cœur de la fourmilière »
Le secteur reste toutefois dangereux pour les forces maliennes et françaises. Fin décembre, trois soldats français y ont été tués par l’explosion d’une mine artisanale près d’Hombori, une attaque revendiquée par le GSIM, tandis que six soldats maliens ont été tués le week-end dernier lors d’attaques nocturnes simultanées contre les deux camps militaires de la zone, à Boulkessy et Mondoro.
Les assaillants avaient été repoussés avec l’aide de l’aviation française, une riposte qui avait fait « une trentaine de morts côté terroristes », selon Bamako. « Avec Éclipse, (les soldats) sont vraiment au cour de la fourmilière », a souligné mardi une source diplomatique occidentale dans la capitale malienne.
Après avoir intégré d’ex-rebelles au gouvernement, une délégation ministérielle s’est rendue lundi pour la première fois depuis des mois à Kidal, bastion des ex-rebelles indépendantistes touareg dans le nord du pays.