L’opposition Sénégalaise fait fausse route. Ce n’est ni le silence complice d’Idrissa Seck, ni les diarrhées verbales, profuses et chroniques d’Ousmane Sonko ; ni la pluie d’insultes de ses affidés constipés intellectuellement qui pourront faire reculer Macky Sall. Le chef de l’APR n’en a cure des effets d’annonce de ces deux trouillards qui n’ont pas eu le courage de se battre en 2019, après la proclamation des premiers résultats, nonobstant la flagrance du vol à l’arraché perpétré par cette boule de graisse. Avec le bâton menaçant du chef de l’APR et de ses GMI, ils se sont contentés d’une déclaration commune le 28 février 2019 pour ‘’ rejeter fermement et sans aucune réserve les résultats.’’
Ils n’ont pas dénoncé des irrégularités, ils ont rejeté les résultats ! Donc, à partir de cet instant, ils ne reconnaissaient pas le vainqueur de cette élection. Par voie de fait, si on suit toujours la logique de leur déclaration commune le chef de l’APR n’a pas gagné l’élection présidentielle et, par conséquent, n’est pas le Président de la République du Sénégal. Et pourtant, ces deux farceurs qui font office d’opposants ont été reçus au palais présidentiel le 24 mars 2020 par celui dont ils rejetaient l’élection une année plus tôt. Quand le maquisard en chef a sorti la carotte, ils se sont drapés de leurs plus beaux habits et se sont précipités, comme de pauvres petits lapins, pour être au palais présidentiel avec à la clef un sourire ravageur qui en dit long ! Qu’est ce qui a changé entre temps pour qu’ils ravalent leur vomi et retournent leur veste ? Comment Macky Sall peut-il prendre au sérieux ses deux bouffons pseudo-opposants durant le jour et racketteurs pendant la nuit ?
Ils ont eu l’outrecuidance d’outrepasser les directives de Me Wade qui pourtant, à la veille de la présidentielle, avait clairement indiqué que les dés étaient pipés d’avance. Mais, ils n’ont pas eu les nerfs assez solides pour faire face à Macky Sall quand il le fallait. Si ces deux poltrons ne se sont pas battus, en 2019, où toutes les conditions étaient réunies ; ce n’est pas en 2024 qu’ils le feront. Je le dis et le répète, si Macky Sall remporte les prochaines élections locales et législatives rien ni personne ne pourra l’empêcher de faire un 3ème mandat. Dès lors, le ballon est dans le camp de l’opposition. A elle de le saisir ou de le filer au chef de l’APR pour qu’il marque sa chute à 3 points vu qu’il a déjà réussi ses deux premiers lancers francs.
Trois options s’offrent désormais à l’opposition pour empêcher Macky Sall de réussir son tir :
1 / Il faut un audit exhaustif du fichier électoral et une évaluation correcte du processus électoral.
2/ Il faut une personnalité neutre pour organiser les élections comme du temps de Diouf et Wade. Aly Ngouille Ndiaye ne peut plus et ne doit plus organiser une élection car il a publiquement déclaré en 2019 qu’il travaillait pour faire réélire Macky Sall. On ne peut pas être juge et partie.
3/ Il faut une liste commune de l’opposition. Je ne parle pas d’alliance mais d’un bloc monolithique (Pds, Taxawou Sénégal et Pastef) comme ce fut le cas en 2009 avec BBY. Si l’opposition ne fait pas un bloc unique, elle perdra inévitablement toutes les deux prochaines élections non pas parce qu’elle est minoritaire mais parce que les maires, à l’instar des députés, seront élus au suffrage universel direct. De plus, l’APR avec tous les moyens dont elle dispose viendra forcément en première position dans la quasi-totalité des contrées.

En clair, Aliou Sall, même avec 35% des voix, s’il passe devant deviendra d’office député et maire de Guediawaye. L’opposition a beau avoir 65% des voix restantes mais si elle arrive en rang dispersé, derrière lui, perdra concomitamment les élections locales et législatives. Ce qui est valable pour Guediawaye, l’est pour le reste de tous les autres départements. Pour rappel, en 2017, Macky Sall nonobstant toutes les irrégularités notées a obtenu 49,5% des voix. Ce qui revient à dire que si l’opposition avait fait une liste commune Macky Sall n’allait jamais avoir une majorité à l’assemblée nationale. Par ricochet, si Macky Sall perd à la fois les élections locales et législatives, il n’osera même pas penser briguer un 3e mandat car il viendra inéluctablement en 3e ou 4e position en 2024. A l’opposition de s’unir ou périr.

Eternel Wadiste
Moïse Rampino