Dans un acte de trahison des plus amers, le président sortant, Macky Sall, est désormais la cible de critiques acerbes, proférées par ceux-là mêmes qui devraient normalement le louer avec admiration. Parmi eux, deux figures ont particulièrement attiré l’attention : Oumar Sow, Conseiller spécial du chef de l’État, et Moustapha Diakhaté, ancien président du Groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar.

Oumar Sow, largement inconnu sur la scène politique, a osé s’attaquer à la réputation de Macky Sall, le qualifiant d’instigateur de la défaite d’Amadou BA lors des élections récentes. Pourtant, il n’est qu’un perdant notoire, incapable de se faire une place en politique malgré son soutien au parti au pouvoir.

Quant à Moustapha Diakhaté, coutumier des gaffes, il a déversé sa colère sur celui qui l’avait élevé au rang de politicien respecté, l’accusant de trahison envers son parti et le peuple sénégalais. Ses allégations reposent sur des suppositions infondées selon lesquelles Macky Sall aurait manipulé les élections pour écarter Amadou BA, son adversaire préféré.

Cette conduite déloyale de deux de ses anciens alliés n’est que le début d’une série de critiques virulentes dirigées contre Macky Sall. Alors qu’il se prépare à quitter ses fonctions présidentielles, il devra faire face à une vague d’accusations orchestrée par des politiciens frustrés par leur échec électoral.

Il est profondément regrettable de voir ainsi l’héritage de Macky Sall être terni par des individus ingrats. Durant ses douze années de mandat, il a œuvré pour le progrès du pays, notamment en améliorant les infrastructures routières, en développant les secteurs de production et en luttant contre la pauvreté avec des politiques sociales innovantes. Certes, il n’est pas sans défauts, mais il est injuste de ne retenir que ses erreurs alors qu’il a tant contribué au développement du Sénégal.

En ces temps de transition, il est impératif de se souvenir du travail accompli par Macky Sall et d’adopter une interprétation bienveillante de son héritage, comme l’a si justement exprimé le poète Aragon : « de deux interprétations, il faut toujours choisir la plus généreuse ».

Mamadou Ndiaye