Le tribunal judiciaire de Paris a rendu son jugement. Nicolas Sarkozy a été condamné, lundi 1er mars, à trois ans de prison, dont un ferme, pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite “des écoutes”, née en 2014 d’interceptions téléphoniques avec son avocat, Thierry Herzog. Ce dernier a annoncé, quelques minutes après le jugement, qu’il faisait appel de sa condamnation pour corruption.
Un “pacte de corruption”.
Le tribunal correctionnel a estimé qu’un “pacte de corruption” avait été conclu entre l’ex-président aujourd’hui âgé de 66 ans, son avocat, Thierry Herzog, et l’ancien magistrat Gilbert Azibert, également condamnés à trois ans de prison dont un ferme.
Un jugement proche des réquisitions.
Le 8 décembre, le Parquet national financier (PNF) avait requis contre Nicolas Sarkozy quatre ans d’emprisonnement dont deux ferme, en estimant que l’image présidentielle avait été “abîmée” par cette affaire aux “effets dévastateurs”.
Informations secrètes.
Nicolas Sarkozy était accusé d’avoir tenté d’obtenir en 2014, par l’entremise de Thierry Herzog, des informations secrètes auprès de Gilbert Azibert, alors haut magistrat, dans une procédure concernant la saisie de ses agendas en marge de l’affaire Bettencourt. Des informations qui devaient être délivrées par le magistrat en échange d’un coup de pouce pour un poste de prestige à Monaco.