Parler de Ousmane Sonko sur les réseaux sociaux est devenu un exercice dangereux auquel personne n’ose s’aventurer de peur des représailles. Le leader du parti des Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) est devenu un intouchable. Sur internet, il a un bouclier de feu qui tire sur tous les détracteurs de leur leader. Xibaaru a fait une immersion au sein de cette armée virtuelle.

Les jeunes qui sont derrière Ousmane Sonko sont de véritables machines de guerre. Voilà des personnes qui ne pensent qu’à imposer la pensée unique. Sur le net, ils s’en prennent à toute personne qui ose critiquer le député accusé de viols par la jeune masseuse Adji Sarr. Ils prennent pour cibles marabouts, journalistes, chroniqueurs, politiciens et même parfois de simples citoyens. Pour y arriver, ils ont créé une centaine de comptes à travers Facebook, Instagram ou Twitter.

Le plus virulent est sans doute la «Mafia Kacc Kacci» dont le coordonnateur Outhmane Diagne a maille avec la justice sénégalaise, après une plainte de Mamadou Lamine Massaly. Rien que la photo de profil de la page en dit long sur leur mission, à savoir faire tout ce que le pouvoir en place déteste.

sonko

Mais Ils veulent aussi être les défenseurs de Sonko contre tout le monde. Les publications faites sur cette plateforme sont tellement hostiles au pouvoir comme en atteste cette publication (voir image ci-dessous).

Mais les armées virtuelles les plus dangereuses de Pastef sont sur WhatsApp. Sur ce réseau social, nos investigations ont mené à dénicher des centaines de groupes créés uniquement pour défendre le leader du Pastef. Et ils sont partout ces mercenaires de WhatsApp. Des listes du Sénégal, de France, d’Italie, des Etats Unis. Dès que vous critiquez le leader du pastef, ils débarquent comme des essaims d’abeilles sur votre écrans et vous piquent, vous harcèlent et vous menacent. En Exclusivité, xibaaru vous fournit des listes de ces mercenaires qui sont sur WhatsApp. (Pour des raisons de protection de données personnelles, certaines parties ont été floutées.)

Armée virtuelle de Pastef sur l’international…Signalée comme mercenaire

Armée virtuelle de Pastef au Sénégal…Signalée comme mercenaire

Et des groupes de ce genre, on en voit tellement, que c’est devenu banal aux yeux des sénégalais. Leur existence s’est accrue avec les événements du mois de mars qui se sont soldés avec la mort de douze (12) jeunes. Rien que pour cette période, des centaines de comptes étaient répertoriés. Tous avaient les mêmes buts défendre et Sonko et livrer bataille contre ses détracteurs. Mais cet extrémisme est un véritable handicap pour le leader de Pastef.

Son parti porte désormais une étiquette qui fait peur. Beaucoup de personnes n’ont plus cette envie d’intégrer Pastef. Ce à cause du comportement des militants de Sonko, qui symbolisent, désormais, l’extrême droite sénégalais. Ils nourrissent la sève de la violence tant verbale que physique. Et c’est l’ancien inspecteur des impôts et domaines qui en paie le prix fort.

A cause de leur langage outrageant beaucoup n’ont plus envie d’adhérer à Pastef. Comme Ousmane Sonko, à force d’occuper les réseaux sociaux, ils sont devenus lassant. Lorsqu’ils font une sortie c’est pour s’attaquer, injurier leurs adversaires. Leur insolence n’a plus de limite.

Ce qui fait le plus peur c’est le fait qu’ils deviennent des dictateurs alors qu’ils ne sont pas encore arrivés au pouvoir. Si toutefois ils venaient à diriger le Sénégal, notre société connaîtrait de véritables mutations. Et cela ne serait pas sans conséquence pour les citoyens qui vivent avec des principes sacro-saints.

Et pour beaucoup d’observateurs, ces jeunes sont le reflets de leur leader Ousmane Sonko. Il n’est pas le genre de personne qui y va avec le dos de la cuillère. Ces sorties sont tellement hostiles envers le pouvoir qu’il fait parfois peur. On se rappelle du jour où il avait demandé à ce que les présidents du Sénégal soient tous fusillés.

Ces jeunes mercenaires du net sont de véritables boulets pour Ousmane Sonko. S’il continue à laisser ses chiens de garde s’attaquer à tous, il le paiera cher. Les sénégalais ne veulent pas de dirigeants insolents. Et non plus de représentants du pays qui passent tout leur temps à insulter.

Aliou Niakaar Ngom pour Xibaaru