Macky Sall va, lui aussi, laisser des plumes dans cette affaire Ousmane Sonko. Hier, des pans de la population révoltés par la situation, se sont dressés pour dire non à la forfaiture. Des populations se sont mobilisées, ont affronté les forces de l’ordre, n’ont parce qu’elles étaient derrière Ousmane Sonko, mais parce qu’elles criaient non à l’injustice. Le Président de la République Macky Sall devra affronter un « restant de son mandat » extrêmement compliqué. Les opposants, la société civile, tous ceux qui sont mécontents de sa façon de faire face à certaines situations, ne vont pas le laisser dormir tranquille.
Macky Sall risque de vivre les trois dernières qui restent de son mandat dans une anarchie totale avec au finish un électorat bien écorné. D’ici à ce que la procédure judiciaire déclenchée contre Ousmane Sonko se termine, les troubles ne vont pas manquer. La spirale de la violence a été déclenchée, et nul ne sait quand elle va se terminer. Les Sénégalais ont le sentiment de vivre sous le régime de la terreur et de l’injustice. Ce qui est inacceptable pour eux.
Les Sénégalais ont été répugnés hier, en voyant des nervis agir en toute impunité pour faire entretenir la terreur. Des nervis qu’ont laissé agir les forces de l’ordre. Les Sénégalais étaient révoltés hier. Et c’est cela qui va écorner le reste du mandat du Président de la République. Les manifestations de rue risquent de s’enchaîner.
Le Président de la République Macky Sall doit être conscient que ce n’est pas en entretenant la terreur et la violence qu’il pourra gouverner dans la tranquillité. Ce sont les faucons du Palais qui poussent le Président de la République à faire certaines erreurs. Hier, on avait le sentiment au Sénégal de vivre en Haïti sous le règne des Duvalier, avec les « tontons macoutes », cette milice fasciste qui assassinait en toute impunité.
Que faisaient les nervis de l’Alliance pour la République (APR), hier aux côtés des forces de l’ordre ? Il faut être tordu pour penser que les Sénégalais ne vont pas se dresser pour lutter contre l’injustice.
La rédaction de Xibaaru