Rue Félix Faure, Rue Jean Jaurés, Avenue Peytavin, Boulevard Général De Gaulle, Pont Faidherbe, Avenue George Pompidou, Théâtre National Daniel Sorano, Place de France, la liste est très loin d’être exhaustive…
60 ans après l’accession à l’indépendance, la présence des colons est toujours sentie dans notre cher pays le Sénégal. En effet, cette façon de célèbrer, de glorifier jadis l’Occident montre à quel point nos ancêtres se sont toujours soumis.
Et pourtant dit on, être indépendant, c’est être libre… Cette liberté devrait donner en effet à l’Afrique et particulièrement au Sénégal, le courage de renommer ses avenues, ses rues, ses allées Etc. D’ailleurs, l’Occident n’a jamais été tendre envers nos ancêtres pour mériter de tels honneurs. L’esclavage, le pillage de nos ressources, le racisme nous empoignent toujours le cœur. Ce passé mélancolique doit pousser le Sénégal à approfondir sa réflexion pour procéder au delà du changement des mentalités, à la rebaptisation des édifices, des places…qui portent encore des patronymes français.
Ce, pour donner au mot « liberté » son vrai sens. Le Sénégal en ce 21é, doit prendre son destin en main.
En effet, rares sont ceux qui savent au Sénégal que le Grand Théâtre National porte désormais le nom de « Doudou Ndiaye Rose » (Le Conseil des ministres a examiné et adopté jeudi 02 Janvier 2020 un projet de décret donnant le nom du défunt percussionniste Doudou Ndiaye Rose au Grand théâtre national).
C’est parce que cette rebaptisation n’a pas assez été promue à l’échelle nationale et internationale. Et pourtant, ce dernier a participé d’une manière très remarquable dans le développement de la musique au Sénégal. Généralement, ces changements ne sont que de noms. Cependant, c’est une initiative à encourager.
À mon humble avis, une politique doit être menée par nos autorités compétentes pour procéder d’une manière progressive à la rebaptisation de tout ce qui porte un patronyme français. Ceci est une demande sociale. À l’heure actuelle, le Sénégal doit valoriser ces illustres hommes et femmes qui au cours de leurs vies, se sont pleinement sacrifiés pour son bien. Et cette reconnaissance est pour moi, une façon d’encourager les générations futures pour jouer leur partition dans le développement de ce pays qui est nôtre.
Tout rebaptiser est pour moi, une façon noble de continuer le combat de nos hommes de valeurs qui ont toujours lutté pour rendre heureux ce pays.
*_Notre courage pour procéder à ce changement naît en effet du passé douloureux de nos ancêtres_*
Assane SARR, Journaliste à LÉRAL TV, auteur du recueil de poèmes « PRÉMICES » paru aux éditions Artige en mai 2020…….