Le général de brigade Jean Diémé, Directeur général du Centre des Hautes Études de Défense et de Sécurité (CHEDS), a insisté mardi à Dakar sur la nécessité d’adopter une approche globale et coordonnée pour faire face efficacement aux défis sécuritaires.
Lors de la cérémonie d’ouverture du séminaire national de restitution marquant la fin de la phase pilote du Programme Collectivités Territoriales, Défense, Sécurité et Paix (PCTDSP), il a rappelé que « les causes de l’insécurité au Sénégal, bien que variables selon les régions, résultent de dynamiques structurelles qui imposent une réponse globale ».
Lancé en juillet 2021 à Dakar, ce programme est issu d’un partenariat fructueux entre le CHEDS et la Fondation Konrad Adenauer (FKA). Il vise à renforcer la contribution des collectivités territoriales dans la création d’environnements sécurisés, favorables à la cohésion sociale et au développement national.
Entre 2021 et 2024, des séminaires ont été organisés dans toutes les zones du pays pour assurer un maillage territorial, permettant de constater que si le rôle des collectivités est prévu par la loi, leur implication concrète dans la sécurité reste à renforcer.
Pour y remédier, le CHEDS et ses partenaires ont œuvré durant quatre ans à améliorer la compréhension des collectivités locales sur la gouvernance sécuritaire, à établir des liens solides entre autorités locales et forces de défense et de sécurité, et à soutenir les élus dans le développement de stratégies adaptées à leur territoire.
Cette démarche a aussi permis d’impliquer les populations, en les écoutant sur leurs défis sécuritaires, leurs initiatives et propositions, tout en les sensibilisant sur leurs rôles dans ce domaine.
Le général Diémé a souligné l’importance de reconsidérer la place des collectivités territoriales dans la production de la sécurité, grâce à leur proximité avec les citoyens et leur connaissance des réalités locales.
Le programme a mis en lumière l’engagement des collectivités et des acteurs locaux pour bâtir une société juste et stable, condition essentielle au développement durable.
Enfin, l’analyse des zones a révélé un ensemble de facteurs communs à l’origine de la dégradation du climat sécuritaire national : des facteurs transfrontaliers, socio-économiques, liés à la jeunesse, à la gouvernance, à l’environnement et à des conflits spécifiques, qui varient selon les régions.