L’affaire Mouhamad Dieng, déjà fragilisée par le rapport accablant de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), prend une nouvelle tournure : la tentative d’acheter le silence de plusieurs rédactions sénégalaises.
Selon nos informations, l’homme d’affaires aurait eu recours à un promoteur musical très en vue pour approcher différents médias du pays. L’objectif ? Payer des millions de francs CFA afin d’obtenir des articles complaisants destinés à redorer son image et détourner l’opinion publique des accusations graves portées contre lui.
Le Dakarois Quotidien dit non à la corruption
Le Dakarois Quotidien figure parmi les rédactions sollicitées. Une offre de plusieurs millions aurait été faite en échange de contenus favorables. La direction du journal a opposé un refus catégorique, réaffirmant son indépendance éditoriale et son engagement pour une information crédible et transparente.
Storytelling contre justice
Plutôt que de répondre devant les tribunaux aux révélations de la CENTIF — flux financiers suspects, acquisitions douteuses, sociétés écrans — Mouhamad Dieng semble privilégier la construction d’un récit artificiel pour séduire l’opinion et affaiblir les voix critiques.
Le recours à un acteur culturel comme intermédiaire montre également la volonté de brouiller les pistes et de s’appuyer sur des relais d’influence pour pénétrer le monde médiatique.
Une démocratie en danger ?
Au-delà du cas de Mouhamad Dieng, ce type de manœuvre pose une question cruciale : la presse sénégalaise peut-elle résister aux tentatives de corruption ? Le silence du parquet face à un dossier aussi sensible soulève des soupçons d’étouffement.
Il est essentiel de rappeler que l’innocence ne s’achète pas dans les colonnes des journaux, mais se démontre devant les tribunaux.
Le Dakarois Quotidien, tout comme Assirou.net, rappelle son engagement : informer sans peur ni faveur reste la seule boussole d’un journalisme responsable.